La femme du Vème, de Douglas Kennedy
Assis à ma table cette nuit là, j'ai tenté en vain de me concentrer sur mon travail, mais la scène deu balcon continuait à défiler dans ma tête, le visage de Margrit occupait mes pensées.Six heures après notre 1er contact physique, je sentais toujours son parfum épicé, comme s'il avait pénétré mes vêtements, ma peau.
Inconditionnel de Kennedy, celui ci a plutôt mauvaise presse et pourtant il constitue pour moi un de ses meilleurs romans, sans qu'il soit totalement différent de ses thématiques habituelles.
La nouveauté réside dans l'apparition du surnaturel dans son univers, avec ce personnage de Margit, fantôme surgi des limbes du passé, mais cette touche de fantastique est subtilement amenée : on est pas ici chez Guillaume Musso, mais bien chez Kennedy chez qui la volonté de raconter une intrigue passionnante avec plein de rebondissement n'empêche jamais la finesse psychologique des personnages.
Captivant de bout en bout la femme du 5eme, prochainement adapté au cinéma avec Keanu Reeves et Kristin Scott Thomas (le casting semble bien choisi) se teint aussi d'une certaine mélancolie, plutot rare chez l'auteur, mais assurément bienvenue dans son oeuvre.