tête de turc : Pascal Elbé tente le drame choral social
Un geste, et tout bascule. Un adolescent de 14 ans, un médecin urgentiste, un flic en quête de vengeance, une mère qui se bat pour les siens, un homme anéanti par la mort de sa femme voient leurs destins désormais liés. Alors que le médecin passe plusieurs jours entre la vie et la mort, les événements s’enchaînent et tous seront entraînés par l’onde de choc.
Pour son premier film, le comédien Pascal Elbé a été trés ambitieux avec un projet loin des films nombrilisto-intimistes qui peuplent le cinéma français. Ici, les influences assumées sont clairement le cinéma d'Inarrtitu et de Paul Haggis de Collision, et ces références sont toutes à son honneur. Evidemment, Elbé ne tire pas exactement dans la même catégorie, car la réalisation souffre quelques maladresses et l'intrigue de quelques facilités inhérentes à un 1er film . De même, seulement 1h25 pour raconter une histoire avec autant de personnages et de ramification est quand même un peu court.
Cela étant, son coup d'essai est quand même trés prometteur, tant le scénario est très interessant (l'idée du coupable et sauveur incarné dans la même personne) et nous dit plein de choses sur différents thèmes de société :le racisme, la fratrie, le rapport aux communautés, sans que ce discours soit ampoulé ni manichéeen.
Ajoutez une trés bonne interprétation d'ensemble (excepté Ronit elkabetz qui en fait des tonnes) et vous aurez un trés bon premier film salué comme il se doit par critiques et public.