pas"Comme je regrette ce petit pied qui tournait. c'était la singularité de Thais. Je m'y étais attachée.Désormais, il ne tourne plus parcequ'elle ne marche plus. Plus du tout".

L'histoire commence sur une plage, quand Anne-Dauphine remarque que sa petite fille marche d'un pas un peu hésitant, son pied pointant vers l'extérieur.
Après une série d'examens, les médecins découvrent que Thaïs est atteinte d'une maladie génétique orpheline. Elle vient de fêter ses deux ans et il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Alors l'auteur fait une promesse à sa fille : " Tu vas avoir une belle vie. Pas une vie comme les autres petites filles, mais une vie dont tu pourras être fière. Et où tu ne manqueras jamais d'amour. "
Tout ce qu'un couple, une famille, des amis, une nounou sont capables de mobiliser et de donner. Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsqu'on ne peut plus ajouter de jours à la vie.

Dans la meme veine que nos étoiles ont filé ( chroniqué aussi sur ce blog) , ce livre nous décrit une tragédie totale, à savoir le récit d'une maladie génétique chez une petite fille de 2 ans à travers les yeux de sa mère.

Cela commence par un petit pied qui tourne sur la plage, et cela finira en chemin de croix, avec perte totale de la marche, puis de la vue jusqu'à la mort. Autant dire que lire ce livre lorsqu'on a des enfants, est une épreuve  assez terrible, et si ce livre est un vrai exutoire pour la mère, il manque la poésie et la finesse de Anne Marie Revol.


Par son thème, et la puissance émotionnelle qu'il dégage forcément,  ce récit ne peut être balayé d'un revers de la main, mais son traitement fait qu'il doit être réservé aux inconditionnels de ce genre de reportage.