black swanBlack Swan, c'est un film qui avait quand même fait pas mal de buzz à sa sortie. Ce film là, je m'en rappelle, j'avais vraiment hésité à aller le voir en salles lors de sa sortie en début d'année. Et peut-être à cause de ce buzz ( un désir réccurent de ne pas systématiquement aller là où la lumière est trop pregnante), j'ai préféré le voir un peu plus tard, en DVD, une fois le soufflé un peu retombé.

 Si les oscars l'ont boudé (à part pour récompenser la prestation effectivement hors du commun de Nathalie Portman), le film a quand même eu un succès assez phénoménal à sa sortie en France (plus de 2,5 Millions d'entrée), pour une oeuvre quand même un poil plus exigeante qu'un blokbuster moyen. J'aurais pu parier, avant sa sortie, que le film aurait été culte sur le long terme, un peu comme Requiem for a dream du même réalisateur, Darren Aronofsky, mais  certainement pas qu'il y ait autant de gens qui paient pour le voir en salles.

C'est vrai, quoi, le sujet principal du film, c'est quand même la danse classique, qui n'est pas forcément le loisir le plus populaire au monde et qui est même souvent assimilée à  une certaine élite. Mais il faut croire que l'équation : ballet + Nathalie Portman + Vincent Cassel + thriller + Deren Aronofsky était suffisament excitante pour que la sauce prenne. Ajouter à la mayonnaise des critiques de la presse majoritairement fort élogieuses, ainsi qu'un efficace bouche à oreille, et voilà pourquoi 2 millions et demi de spectateurs, sauf moi , se sont rués dans les salles pour voir la si mimi Miss Portman tenter d'aller à la recherche de son coté sombre, pour trouver son "cygne noir", celui du Lac des Cygnes, dont elle a été choisie pour jouer le 1er rôle.

Et dès les premières images, on se doutera que cette quête n'ira pas sans souffrance, car forcément, si on n'est pas la fille la plus équilibrée de la terre, aller chercher à l'intérieur de soi son coté la plus sombre peut nous mener directement aux tréfonds de la folie.

Bref, vous l'aurez compris, Black Swan n'est pas vraiment une comédie, et n'est pas non plus à réserver aux âmes les plus sensibles (euh ma moitié pour ne pas la citer, qui avait peur que cela soit trop gare, alors même qu'elle est folle de danse),  car si il ya souffrance pour la danseuse étoile, souffrance il ya aussi pour le spectacteur qui frissonne  à chacun de ses hallucinations ou auto mutilations.

Ce n'est donc à se tordre de rire, mais c'est quand même un sacré bon film, et pour moi même le meilleur film jamais réalisé sur la danse( bon j'en ai pas vu non plus 150 sur le sujet, je pense).

En effet, au niveau mise en scène, Aronofsky affiche une maitrise éblouissante. Autant ses précédents film, de Requiem for a dream (trop d'esbrouffe) ou The Wrestler (trop de caméra à l'épaule) m'avaient peu convaincu, autant Black Swan m'a quand même sacrément bluffé.

La montée de l'angoisse est parfaitement distillée et dosé pour arriver au paroxysme final: cette représentation du Lac des Cygnes, entre beauté et horreur, fait  incontestablement partie des plus belles scènes de cinéma qu'il m'a été donné de voir.

Au niveau scénario et histoire, je suis sans doute plus client des univers un peu moins sombres, en tout cas avec un poil de légereté en sus (non non pas Camping, cf article de samedi dernier), mais niveau mise en scène, je suis obligé de m'incliner et dire chapeau bas à Monsieur Aronofosky. Le tutu et les ballerines vous vont sacrément bien !!!


BLACK SWAN : BANDE-ANNONCE 2 VOST HD (2011)