Quand souffle le vent du nord : lorsque l'amour s'en maile:
Bon,promis, je n'ai aucunement l'intention de vous raconter toute ma vie (comment ça, ca sert à cela un blog?), mais disons que l'amour à la sauce virtuelle, ca me connait un petit peu.
Faut-il franchir l'étape de la rencontre lorsqu'on a l'impression de si bien connaitre l'autre par écran interposé? Comment assumer le réel lorsqu'on se sent tellement plus brillant et percutant à l'écrit qu'à l'oral? Et correspondre de façon pathologique avec un interlocuteur virtuel, en attendant fébrilement la petite enveloppe qui annonce un mail, un peu comme un drogué attend sa dose, est- ce sain et normal? Et flirter virtuellement avec un autre que son légitime, est ce tromper? Toutes ces questions, j'ai pu tenter de me les poser un jour pas si lointain, d'ailleurs sans forcément trouver des réponses convaincantes .
Tout cela pour dire que si un roman récent pouvait me parler, c'était bien Quand souffle le vent du nord, sorti il y a déja un an et demi, et qui a fait un triomphe un peu partout où il a été publié. J'ai d'abord hésité à en parler sur ce blog, car ce fut, je crois le roman le plus commenté sur le web en 2010 ( et même en 2011 d'ailleurs).
Il faut dire que c'est le premier roman d'amour important qui a le virtuel en toile de fond, et du coup, les blogueuses et blogueurs ont forcément des choses à dire sur le sujet. Bref, quoi d'original de plus que ce qui a été dit pourrais-je dire sur le sujet?. En même temps, par rapport à un obscur roman disons au hasard....asiatique (ceux qui suivent mon blog sauront sans doute à quoi je fais allusion) qui fait 5 visites et 1 commentaire, je me suis dit que rédiger un post sur ce livre pouvait ameuter du monde, même en pleine torpeur du mois d'août.
Quand souffle le vent du nord, cela faisait déja plus d'un an que ma compagne me l'avait acheté (euh il est possible que cette histoire lui ait parlé aussi- non non je ne raconte rien du tout de ma vie, je vous ai dit :o), mais vu que je préfère toujours lire mes bouquins de manière chronologique, (cela dit, il a quand même grillé la politesse à pas mal d'autres :o), j'ai préféré attendre un peu, et c'est la sortie récente en librairie du second tome qui m'a convaincu de le lire et de voir à quel point cette histoire était proche de la mienne.
Et donc, verdict? Eh bien, je dois reconnaitre qu'effectivement, ce livre est quand même si bien fait qu'il n'oublie jamais de poser toutes ces questions inhérentes à toute correspondance épistolaire du XXIème siècle , toutes celles que je vous ai énoncées en début d'article. Le talent de Daniel Glattauer est d'arriver à tisser une histoire uniquement à base de mails, et sans jamais relacher la pression et l'intérêt.
L'originalité de cette histoire (qui peut cependant faire penser au film Nous avons un message ou à la pièce de théâtre "love letters") est de baser cette correspondance sur une erreur d'envoi, puisqu'au départ, aucun des deux protagonistes ne souhaitaient faire une telle rencontre virtuelle, ce qui va encore plus les emporter dans un tourbillon difficile à maitriser.
Du coup, on s'attache de façon très forte à ces deux personnages, Emmi et Léo, qui vont s'accrocher à ces mails de façon totalement déraisonnée; la moindre absence de courriels pendant un jour devenant une trahison à leur pacte secret.
Alors, forcément, la fin qu'on ne racontera pas ( pour les rares qui ne l'ont pas lu) est forcément frustrante, mais comme on sait qu'il ya un second tome , on se doute que cette fin abrupte va connaitre d'autres bouleversements. Du coup, même avant d'atteindre le mot fin du livre, ais je eu envie de commander en ligne ce second tome. Qui sait, peut-être y figure aussi le dénouement ( heureux forcément) de mon histoire personnelle. Mais promis, promis, je ne dis rien.....
Et comme certains romans sont vendus comme des films, voici le trailer du livre.
EDIT : lorsque j'ai inséré ce trailer, je n'avais pas pris soin de le visionner (je sais ce n'est pas bien)...après quelques commentaires, je m'aperçois que c'est assez horrible et pas représentatif du livre du tout... et vous, vous en pensez quoi, et plus généralement de ces bandes annonces pour les livres?
Daniel Glattauer - Quand souffle le vent du nord (Trailer)