Le coup de griffe du samedi: Une tournée pas pour tout le monde
Allez on continue mes descentes de flamme sur des films qui ont connu un beau succès en salle et qui m'ont déçu. Aujourd'hui, une semaine après La Mome, j'ai encore choisi un autre film qui se déroule dans l'univers du music-hall français, même si l'époque est plus contemporaine.
Il s'agit de Tournée de Mathieu Almaric, présenté l'année passée en sélection officielle à Cannes et que je m'étais empressé d'aller voir en salles dès sa sortie, encouragé par la pluie de critiques dithyrambiques qui était tombé sur ce film.
Comme pour La Môme, j'étais parti avec un a priori positif, un peu pour les mêmes raisons : coulisses du monde de spetacle, partie chantées, envie de mélo lyrique mis en images en chanson, prestations formidables de comédiens en vue.... Et pour des raisons différentes au film de Dahan, je suis sorti de la salle avec le même sentiment de déception.
J'ai trouvé ce film assez symptomatique d'un certain cinéma français un peu branchouille et un peu vain, cinéma dont Arnaud Desplechin en est le fer de lance. Filmé souvent caméra à l'épaule pour donner un sentiment de spontanéité et de véracité, porté par des dialogues qui sont prononcés souvent dos à la caméra, tant et si bien que si on ne prête pas l'oreille, tant pis pour nous, sans oublier de pondre quelques situations étirées à l'extrême et souvent anecdotiques, pour bien renforcer ce coté prise avec le réel.
De plus, le personnage principal du tourneur, joué par Almaric lui-même, m'a semblé tellement antipathique qu'il est trés difficile de s'y attacher. Et les scènes de représentation ne sont pas, selon moi, assez mises en valeur pour donner envie d'aller voir de plus près ces spectacles de new burlesque.
En résumé, je ne suis pas entré dans cet univers, certes singulier, mais jamais bouleversant ni détonnant.
Bref, une déception pour un film qui a pourtant connu un joli succès en salles et qui a permis au public français de faire un triomphe, lors de leur véritable tournée française à ces artistes un peu marginales.
La vidéo quand même pour tenter de donner envie à ceux et celles qui veulent me contredire