le concours du dimanche : places de cinéma à gagner
Après Pater, chronique ici, et avant la sortie presque coup sur coup en octobre de Polisse et de The Artist, est sorti mercredi dernier, le deuxième film français présenté en compétition à Cannes cette année, et ce film, c'est L'appolonide, souvenirs de la Maison Close. D'un abord certainement plus aride que le film de Maïwen ou celui qui a consacré Jean Dujardin, ce film n'en reste pas moins un grand film de cinéaste, réalisé par un metteur en scène exigeant, mais reconnu par ses pairs, Bertrand Bonnelo.
Mais L'appolonide n'est pas, comme on pourrait le penser de prime abord, un film qui plait exclusivement aux intellos purs et durs.
Pour preuve, regardez ce qu'en pense Marie Sauvion, journaliste au Parisien, et qui intervient trés régulièrement dans mon émission favorite "Le Cercle" : "Injustement oublié au palmarès de Cannes, « l’Apollonide, souvenirs de la maison close » est un grand film proustien et féministe, au romanesque moderne, qui se passe dans un claque chic du Paris de 1900. Inspirée, envoûtante, la mise en scène de Bertrand Bonello (« le Pornographe ») trouve la distance juste pour raconter la vie quotidienne et théâtrale de ces filles que les hommes achètent, désirent, fantasment, aiment et abîment".