Julien de Martin Rappeneau
Bon, en préambule du tout premier volet de ce qui sera peut-être une longue série de mon blog, je tiens à vous rassurer. Ces "trésors cachés" sont totalement subjectifs. J'appelle ainsi des morceaux qui me touchent profondément, pour X ou Y raisons, et qui n'ont pas eu la renommée que j'aurais aimé qu'ils aient.
L'auteur peut être célèbre ou non; la chanson en question, normalement, doit être connue que de quelques happy fews.
Pour cette prémière pépite, en ce 11 novembre, j'ai choisi une chanson d'un artiste qui a un rapport direct avec le.... cinéma (tiens, comme c'est étrange) puisqu'il n'est autre que le fils d'un grand réalisateur français, Jean Paul Rappeneau, dont je vous parlais dernièrement avec la projection d'un de ses (rares) films, Le sauvage.
Son fils, Martin, a démarré une carrière d'artiste compositeur au début des années 2000, avec un premier album, La moitié des choses, que j'avais acheté en 2003 et dont j'avais été surpris qu'il ne connaisse pas le succès, tant les textes et les mélodies étaient bien supérieures à la moyenne de la production musicale.
J'ai vu sur Wikipédia que Martin Rappeneau "évolue dans la tradition de quelques grands romantiques comme Michel Polnareff ou William Sheller". Moi, personnellement, ses mélodies et sa voix me font immédiatement penser à Michel Berger. Mais sans le copier, Rappeneau arrive à insuffler une certaine modernité dans le texte et les orchestrations.
Des 3 albums qu'a enregistré Martin, mon préféré est le deuxième, L'age d'or, dans lequel figure son premier single, Julien, que je vous propose de découvrir ou de réecouter pour ceux qui connaissent.
En racontant la peur qui étreint un type que sa copine laisse un matin pour rejoindre son ex, le Martin en question, Rappeneau nous montre une sensibilité et surtout nous fait bien ressentir les non dits dans une relation amoureuse. On a beau faire le fier, le mec qui s'en fout, mais en fait, à l'intérieur, on crève de trouille que l'objet de notre amour fasse la comparaison qui tourne forcément en notre défaveur, qu'elle se dise qu'en fin de compte, c'était pas forcément plus mal avec le mec d'avant.
Bref, cette chanson a pas mal résonné en moi, et vu qu'elle est passée quand même assez inappercue, j'imagine être un des rares à l'avoir ressenti ainsi. Je trouve également la mélodie magnifique, avec cette envolée de cuivre au moment adéquat.
A la fin du morceau, on reste en suspens : on ne sait finalement si cette petite entrevue avec ce Julien méritait que Martin s'en inquiète ou non. Franchement, les filles, vous avez pas envie de le consoler, le Martin vu ce qui lui fait subir sa moitié?
Allez, trêve de bavardages, et écoutons, si vous êtes open, ce Julien par Mathias Rappeneau.