Rien à déclarer: pas grand chose en effet
Avant la fin de 2011, j'ai eu envie de visionner coup sur coup les 2 films qui ont le plus cartonné au box office avec des millions d'entrées. Donc dans la foulée des Intouchables qui m'ont plutôt laissé un bon souvenir, j'ai regardé sur Canal plus l'autre gros triomphe de l'année, certesplus prévisible que le film qui a couronné Omar Sy, puisqu'il a déplacé une bonne partie des foules qui avaient été voir ce qui est encore à l'heure actuelle le plus gros succès en France de tous les temps ( bien qu'Intouchables serait sur le point de le menacer).
Ce film c'est bien évidemment celui réalisé par Dany Boon quelques années aprés Bienvenue chez les chtis, et qui s'appelle Rien à déclarer, et qui a bénéficé d'une promotion à la hauteur du phénomène qu'il a crée.
Rien a déclarer a entrainé dans le sillage du précédent 7 millions de spectacteur, et au vu du film, j'avoue avoir du mal à comprendre pourquoi ( contrairement aux Intouchables). Il faut dire que je ne comprends pas vraiment pourquoi Dany Boon a cru bon de choisir cette intrigue désuete basée sur l'effondrement des frontières pour parler du racisme ordinaire. Il aurait été plus percutant à mon sens de prendre un personnage raciste plus actuel plutot qu'un belge anti français comme on en voit jamais.
Le personnage est d'autant caricatural que son interprete, Benoit Poelvorde en fait des tonnes dans les grimaces et le cabotinage. Un hommage à De Funès sans doute, mais de toute façon, contrairement à plein d'autres, j'ai jamais porté au pinacle cet acteur (de Funès, pas Poelvorde que j'aime bien, mais pas dans ses derniers films).
Contrairement à Intouchables, on est ici plus dans le comique de situation, de quiproquo (toutes les scènes où Dany Boon ne peut montrer qu'il est le compagnon de la soeur de son pire ennemi), et tout ca est quand même extremement prévisible et manque de subtilité et de finesse dans l'écriture.
Sauvons quand même un ou deux bons gags, grâce aux personnages secondaires ( François Damiens, et surtout le génial Olivier Gourmet dans un rôle de curé compréhensif, mais pas trop), une façon assez sensible de décrire un groupe de collègues, un déjeuner de travail, déjà décelable dans les Chtis, et un certain sens du rythme dans les situations.
Mais, franchement, on ne peut pas dire que je me suis gondolé de rire devant ce film, qui donne surtout l'impression d'avoir été écrit et réalisé trop vite. Sans doute, entre la promotion, l'écriture de son dernier spectacle et d'autres obligations, Dany Boon aurait eu mieux fait d'attendre un peu, mais certainement a t il eu envie de surfer sur le carton de Bienvenue chez les chtis et ne pas voir retomber le soufflé.