alevc6Il ya tout juste un an, certains journaux avaient relayé l'information selon laquelle l'humoriste Christophe Alévêque (marchant ainsi sur les pas de Coluche) se présentait comme candidat à l'élection présidentielle de 2012.  Si le CSA et d'autres institutions tout aussi sérieuses ont vraiment cru à cette information, on s'est vite aperçus, que, contrairement à Coluche, Alévêque n'avait pas sérieusement envie de se lancer dans la course à la présidentielle, et que sa candidature n'était seulement que dans le cadre de son nouveau spectacle "Super Rebelle président". Car en fait, si je veux être le plus précis possible, ce n'est pas vraiment Christophe Alévêque en tant que tel qui se présentait à cette élection, mais Super Rebelle, le personnage qu'il a créée voici plusieurs années.

Et s'il s'est désisté de la course à la présidentielle, l'ex-chroniqueur de Ruquier a toutefois conservé une des armes phares des candidats à la présidentielle : le meeting politique. Et c'est ainsi que dans 30 villes de France, Christophe "Super Rebelle" Aleveque a fait une tournée, à mi chemin entre la politique et le one man show humoriste, et que, lorsqu'il s'est arrété sur Lyon, je me suis empressé (accompagné par ma chère Madame Sophie, merci à elle de m'avoir suivi) d'aller voir ce qui était d'ailleurs pour moi le tout premier meeting politique auquel j'ai assisté dans ma vie.

Bon, certes, si je n'en ai jamais vu en direct live, des meeting politiques (à part un de Bertrand Delanoé, alors candidat à la mairie de Paris), j'ai suffisamment vu des extraits à la télévision pour affirmer que celui de Super Rebelle m'a paru être criant de vérité. Jugez en plutôt par vous même :

En effet, dès notre arrivée, on trouve sur notre siège, un petit drapeau où était écrit la mention "Super rebelle président" . Puis, dès que les lumières s'éteignent, voilà que notre cher candidat entre par les portes de derrière, sa cape au dos, pour fondre dans la salle et serrer les paluches de tous les spectateurs de la Bourse du Travail, aussi à l'aise qu'un Chirac dans un salon de l'agriculture. On nous somme alors d'agiter nos drapeaux, et dans le ciel, quelques ballons siglés "Super Rebelle président" s'envolent....Un vrai meeting, quoi...

Ensuite, une fois sur scène, et accompagné de 3 musiciens qui lui servent jingles et slogans comme sur unsuper rebelle plateau, Alévèque va sortir le grand jeu derrière son pupitre. Après une présentation - un peu longue et finalement pas très amusante-, Super Rebelle entre dans le vif du sujet et se met à commenter "le degré zéro" de la campagne présidentielle. Et, évidemment, en tenant une revue de presse que Bedos lui même n'aurait pas renié, Alévêque nous met dans la poche, tire sur tous les (vrais) candidats en lice, et fait hurler de rire la salle.

Mais Super Rebelle n'oublie pas de parler de son programme et du sondage qu'il avait sérieusement commandé auprés d'un institut : Sur 2 000 personnes interrogées, 18 % sont prêtes à voter pour Super Rebelle au premier tour, avec une réserve de voix de 20 % au second. Mais comme il s'empresse de le signaler, "En même temps, voter pour un pitre ça serait pas nouveau, 53 % des votants l'ont déjà fait en 2007".

Car, évidemment, et comme lors du dernier spectacle de Stéphane Guillon vu il y a quelques mois, l'homme politique qui en prend le plus pour son grade avec Alévêque est notre cher président sortant. Alevêque et Guillon sont en effet  de vrais humoristes engagés, espèce devenus plus rares qu'avant, et que personnellement, je ne me lasse pas d'aller voir, tant cela fait du bien de rire de ce qui nous fait peur (totalement par hasard l'éventualité d'un second mandat de "Zébulon" comme il l'appelle).

Alors, certes, alors que je voyais Alévèque pour la troisième fois sur scène (mais la toute première en tant que super rebelle), j'ai eu l'impression qu'il était un peu moins mordant et cinglant que les précédentes fois,

J'ai appris, après avoir vu ce spectacle d'Alèvêque, que le 8 mai prochain, un documentaire sur France 5 résumera le parcours de Super Rebelle dans toute la France à travers ses différents meetings.

Le 8 mai prochain, nous connaitrons le nom du nouveau président de la France depuis déjà 2 jours. Ca ne sera pas Super Rebelle (dommage, on se serait plus poilés qu'avec les autres), mais je suis sûr qu'il ne le regrettera pas tant que cela, si tant est soit qu'on ne rempile pas pour 5 ans avec notre président actuel.

En entendant cette échéance, allez voir un meeting de Super Rebelle s'il passe près de chez vous, il est tellement important, à mon avis, de tourner le milieu de la politique en dérision...


Aléas du Direct - Christophe Alévêque - Super Rebelle Président - 30/01