Vibrato, de Marie Dubosq
Aujourd’hui, j’ai fait l’amour en buvant du champagne avec un homme d’âge mûr. Cultivé aussi, il m’a parlé du Japon. Quelqu’un est venu qui n’était pas très en forme, alors il lui a offert une coupe. Il m’arrive des choses consternantes parfois dans le métro. A vous aussi, je le sais. Dans trois minutes, l’eau atteindra mes pieds.
Marie Dubosq vit en ce moment à Paris. A dix-huit ans elle boucle son premier roman. A vingt-deux ans elle choisit définitivement de dédier sa vie à l’écriture, peu de temps après elle termine la rédaction de son deuxième roman. A trente ans elle achève un long voyage autour du monde, elle a écrit des contes, des nouvelles et les Chambres d’Antoine, premier roman publié.
Fin 2011, est paru son premier recueil de nouvelles, Vibrato, édité par la petite maison indépendante d'édition Bruit Blanc. J'ai lu ses 14 nouvelles au gré de mes voyages en métro (lyonnais), mais connaissant parfaitement le métro parisien, je n'ai aucun mal à me plonger dedans.
Les quatorze nouvelles (comme les quatorze lignes principales que compte le réseau parisien), sont autant d’univers distincts, dont certains sont alertes, et parfaitement maitrisés. Deux ou trois de ces nouvelles laissent une petite trace dans la mémoire (la ligne 2 où le conducteur de la rame parle au micro à la femme de sa vie, ou encore celui de la ligne 12 où un corbeau vient se méler aux voyageurs).
Hélas, la plupart de ces récits, vraiment trop brefs, et finalement assez convenus donnent un sentiment d'anecdotique à l'ensemble. Aussi anecdotique qu'un trajet en métro, en fin de compte...