Cet été, je n'ai pas lu que des romans, mais j'ai également tenté de rattraper mon retard en BD. Parmi ces lectures,autobio011

1. Autobio ( tome 1 et 2) de Cyril Pedrosa, m'a particulièrement épaté.

Cyril Pedrosa a beau être un écolo convaincu, il est conscient de ses propres contradictions, de ses limites, du décalage de son mode de vie avec une société qui est loin d'être convertie au développement durable et à la protection de l'environnement. Il s'amuse à le souligner avec beaucoup d'humour et d'auto-critique dans les deux  second volume de la série Autobio.

Cyril Pedrosa fait en effet partie de ces écologistes militants qui tentent d’appliquer dans leur vie quotidienne les préceptes peut-être un peu trop théoriques prônés par la mouvance "verte". Et l’homme étant ce qu’il est, il n’est pas toujours simple de concilier développement durable, protection de la nature et long trajet en voiture ou envie de saucisse cocktail.

J'ai été assez agréablement surpris également de savoir qu’un écolo convaincu se pose lui aussi la question angoissante : “peut-on oui ou merde jeter les bouteilles d’huile avec les autres bouteille en verre ?”.

Le graphisme est ludique et rend très bien compte des expressions (visages et corps), la colorisation accentue le comique de situations en donnant une note de fausse naïveté à l’ensembleAutobio01.

Dans  les 2 tomes de son Autobio ( joli titre), Pedrosa  nous parlera, entre autres :


- du sac issu du commerce équitable venu du Pérou qu'il s'est offert avec fierté mais qui s'avère vite non étanche, qui ne ferme pas, n'est pas très solide et n'est lavable qu'à la main
- des courses dans une coopérative bio qui lui donnent l'impression d'entrer dans une autre dimension ...un peu, dit-il, comme lorsqu'on passe la frontière pour aller dans un pays voisin.
- des fameux paniers bio des AMAP grâce auxquels il n'a jamais autant mangé de blettes, de fenouil voire de légumes poilus inconnus jusqu'à présent et qui ne s'épluchent que difficilement (c'est criant de vérité pour l'avoir vécu !)

Pour résumer, on rit beaucoup devant cette auto dérision assumée et ce trait toujours juste,  même si parfois, la barque semble un peu chargée, et qu'on se demande sil ne forçait pas un peu le trait (dans l'une des bulles, on voit sa femme se baigner dans une grande bassine avec ses deux enfants au milieu du salon).