Après avoir vu plusieurs films très beaux, mais au sujets incontestablement bien plombants (dernier en date quelques heures de printemps), j'ai eu envie d'un peu de légereté et de rire sur grand écran
Pour essayer d'atteindre cet objectif, j'ai choisi LA comédie qui a fait hurler de rire des milliers d'américains, etmême,plus surprenant, une bonne partie de la presse hexagonale: Ted, l'histoire du trentenaire américain qui n'arrive pas à se passer de son ours en peluche doté de parole et de (dé)raison.
Je m'attendais à voir une comédie pas forcément très fine, mais qui avaitle mérite d'être en même temps vraiment très drole, comme les grand succès récents de la comédie américaine, de Very Bad Trip à Mary à tout prix, sans oublier les meilleurs films de Judd Appatow et consorts.
Or, et c'est peut etre parce que je l'ai vu dans une salle très peu pleine, et dont les rares spectacteurs semblaient même dormir, j'ai beaucoup plus souri (et encore pas si souvent que cela) que ri aux éclats devant ce film à la bonne idée de départ, mais bien mal exploitée.
Dans les dix premières minutes du film, on a l'impression d'être dans un conte pour enfant super gnangnan, puis ca vire très vite à la farce potache et cynique avec cet ours qui ne pense qu'à se droguer et sortir avec des prostituées.
L'humour du film est certes politiquement incorrect, regressif, mais surtout il reste très majoritairement toujours en dessous de la ceinture : C'est donc à un vrai florilège de scènes plus ou moins de bon goût auquel on assiste, et si on peut être séduit par quelques mots et saillies assez audacieuses, l'humour constamment référencé et toujours sur le même schéma lasse assez vite.
Ce premier long-métrage de Seth MacFarlane, le jeune créateur venu de la télévision, qui a notamment fait la série des "Griffin" dont j'ai beaucoup entendu parler mais jamais eu la curiosité de voir, a eu l'aval d'une belle brochette de gens qui comptent dans le cinéma d'Hollywwod (Mark Wahlberg et Mila Kunis dans les rôles principaux, mais aussi Joel McHale, Giovanni Ribisi, Norah Jones, Tom Skerritt et même une apparition de ce Ryan Reynolds au regard toujours aussi creux...)
Le film est en fait avant toutun catalogue de références aux séries ou films américains des années 80 ,notamment "Flash Gordon" avec une scène un peu lourdaude et surtout interminable avec son acteur principal, mais aussi , "Indiana Jones", "Star Wars", "K2000", "Aliens", et n'étant pas féru de cette iconographie là ,je me suis senti assez vite mis sur la touche.
De plus ,autre problème du film, la vraie problématique du film n'est pas vraiment abordée: très vite, on oublie que Ted est un ours, car tout le monde ou presque le considère comme un etre humain normal, et du coup, l'intrigue peut être vue de la façon suivante : pour plaire durablement à sa douce, John doit absolument se défaire de l'emprise de son copain très lourdaud, Ted, et tenter de pousser celui ci à l'autonomie.
Bref, dit comme cela, on se trouve dans une énième comédie romantique de plus, et la fin, ultra moralisatrice, comme très souvent dans ce genre de comédie américaine, achève de parachever ce versant finalement convenu du film.
Bref, contrairement au Dictator de Baron Cohen, autre comédie subversive et (en apparence) complétement barrée, le film ne convainc pas et laisse quelques doutes sur l'humour du public américain.... ou alors sur le mien..:sans doute, dois je désormais me contenter de mes drames à la noirceur absolue...Tant mieux, Amour de Michael Haneke, certainement l'extrême contraire de ce film, vient tout juste de sortir :o)
ATTENTION SPOILER : fallait le laisser mort cet ours, c'était la seule fin possible, crédible et cohérente pour qu'ils aient une nvelle vie. FIN STUPIDE !