Sur la route des dunes: quand le cinéma belge parle d'homosexualité
Pour ce jour de Noel, je ne vais pas partir dans un très long billet comme j'ai tant l'habitude de faire, mais juste vous dire quelques mots sur un film que j'ai vu en salles il y a quelques jours de cela, et que j'ai pu voir grace à Outplay.
Outplay, pour ceux qui connaissent pas, c'est le nom d'une société d'édition vidéo récente, et spécialisée dans les films gays et lesbiens.
Et comme ils m'ont très gentiment répondu à ma demande de partenariat, j'ai donc la possibilité depuis peu de voir un peu plus que d'habitude de film ayant pour thème l'homosexualité.
Car après le très joli Week end qui racontait les prémisses d'une rencontre homosexuelle pour deux trentenaires, sur le chemin des dunes traite également de ce sujet, mais en s'arretant à une autre période de la vie : l'adolescence.
Cette chronique d'un adolescent qui vit dans une triste ville côtière belge avec une mère volage et souvent absente, ex reine de beauté, dont la fleur s'est bien fanée est le premier long métrage d'un réalisateur belge, Bavo Defurne, 'qui avait visiblement tournét plusieurs courts-métrages d'une douce et allégorique esthétique gay.tout empreinte
Ce jeune homme va s'éveiller à l'amour et à la sexucalité , au contact e Gino, un voisin plus mur et un peu plus âgé que lui.
Désirant se détourner de la chronique sociale réaliste et glauque, le réalisateur opte pour des couleurs chaudes et 'un raffinement certain dans sa photographie. On est pas loin de l'univers d'un Jaco Dormoael, on pense également un peu à ma Vie en rose d'Alain Berliner, cinéastes qui abordaient aussi la quête d'identité avec un univers un peu bigarré et chatoyant. Il ya une volonté évidente de la part du réalisateur de colorer les états d'âme de ce jeune garcon,
Le film aborde la question de l'éveil à l'homosexualité avec une grande pudeur et une sensibilité évidente.
Cela dit, malgré tout, l'ensemble ne parvient pas vraiment à décoller, et manque singulièrement d'intensité. Le film se regarde dans déplaisir, mais sans grande passion non plus. A force d'éviter à tout prix l'affrontement et les scènes clés, le film donne un peu le sentiment de passer un peu à coté de son sujet.
Cela dit, le film étant passé totalement inapercu comme tant d'autres jolis films cette année, et si vous passez devant un des rares cinéma qui le diffusent pendant les vacances, n'hésitez pas à y entrer, vous pourriez y avoir une belle surprise.