Une sélection ciné exigeante et engagée!!
Cette semaine, je fais un peu le contraire de la semaine passée : aucun blockbuster ni films populaires, mais au contraire, trois films exigeants, engagés et venant d'horizons cinématographiques plutôt peu usités. D'ailleurs, toujours aucun film français à l'horizon, moi le grand défenseur du cinoche hexagonal, que m'arrive t-il?
Quoiqu'il en soit, voici les 3 films en question :
1.Syngue Sabour, Pierre de Patience :
Le pitch :
Au pied des montagnes de Kaboul, un héros de guerre gît dans le coma ; sa jeune femme à son chevet prie pour le ramener à la vie. La guerre fratricide déchire la ville ; les combattants sont à leur porte. La femme doit fuir avec ses deux enfants, abandonner son mari et se réfugier à l'autre bout de la ville, dans une maison close tenue par sa tante. De retour auprès de son époux, elle est forcée à l'amour par un jeune combattant. Contre toute attente, elle se révèle, prend conscience de son corps, libère sa parole pour confier à son mari ses souvenirs, ses désirs les plus intimes...
Pourquoi je veux y aller :
- parce que ce film est l'adaptation du livre du même nom écrit par Atiq Rahimi en 2008 et lauréat du Prix Goncourt la même année, très belle histoire poétique et douloureuse que je n'ai hélas pas lu et que j'ai hate de découvrir sur grand écran;
.- parce que le cinéaste en est à sa deuxième adaptation d'un de ses livres, puisqu'il avait déjà tourné le joli Terre et cendres en 2003, adaptation de son roman sorti en 2000
- pour la jolie et talentueuse Golshifteh Farahani interprète du rôle principal , actrice iranienne chevronnée Mensonges d'Etat de Ridley Scott ou A propos d'Elly d'Asghar Farhadi.
SYNGUE SABOUR - PIERRE DE PATIENCE - Bande-annonce
2.Elefante blanco
Le "bidonville de la Vierge" dans la banlieue de Buenos Aires. Julian et Nicolas, deux prêtres et amis de longue date, œuvrent pour aider la population. Julian se sert de ses relations politiques pour superviser la construction d'un hôpital. Nicolas le rejoint après l'échec d'un projet qu'il menait dans la jungle, où des forces paramilitaires ont assassiné les habitants. Profondément choqué, il trouve un peu de réconfort auprès de Luciana, une jeune assistante sociale, athée et séduisante. Alors que la foi de Nicolas s'ébranle, les tensions et la violence entre les cartels dans le bidonville augmentent. Quand le ministère ordonne l'arrêt des travaux pour l'hôpital, c'est l'étincelle qui met le feu aux poudres.
Pourquoi je veux y aller :
- pour le réalisateur du film, Pablo Trapero, cinéaste argentin engagé socialement, qui dépeint souvent les conditions difficiles des laissés pour compte en Argentine comme dans le beau et difficile Leonera;
- pour le sujet, qui méle foi, précarité et questions existentielles;
- pour la curiosité de voir Jérémie Regnier, dans un rôle différent de Cloclo, qui prouve le pouvoir de caméléon de cet excellent comédien belge.
Le pitch :
Yassine a 10 ans lorsque le Maroc émerge à peine des années de plomb. Sa mère, Yemma, dirige comme elle peut toute la famille. Un père dépressif, un frère à l'armée, un autre presque autiste et un troisième, Hamid, petit caïd du quartier et protecteur de Yachine. Quand Hamid est emprisonné, Yachine enchaîne les petits boulots.
Pourquoi je veux y aller :
- car comme Elefante Blanco, ce long métrage du cinéaste marocain Nabil Ayoub a le courage de dénoncer la misère des bidonvilles et ce qu’elle peut générer comme pires actes de désespoir
- car le film présenté à Cannes fut lauréat à Cannes du prix François Chalais, récompensant chaque année un film qui « traduit au mieux la réalité du monde;
Et évidemment, cette sélection pourrait également comporter trois autres films, deux documentaires dont je vous ai déjà parlé sur mon blog, à savoir 5 caméras brisés sur le conflit israélo palestinine, Des abeilles et des hommes (dont le concours, au grand succès a fini hier) ,et bien sur le dessin animé Pinocchio dont j'ai dit quelques mots hier.
Bref une semaine de cinéma pas forcément trés divertissante, mais qui peut nous aider à mieux comprendre le monde dans lequel on vit.
Du coup, le Vive la France de Michael Youn, que j'irais pourtant peut etre voir ( les voies du filou 49 sont parfois impénétrables), ne faisant pas vraiment partie de cette catégorie, je l'ai de ce fait écarté de cette sélection.