Les paradis artificiels : les beaux excès de la jeunesse brésilienne
Recife, Brésil. Erika et Lara viennent participer et mixer à une immense rave party. Au-delà du plaisir, elles vont s’initier aux extases de l'amour et des drogues. Amsterdam, 2 ans plus tard. Nando est sur le point de ramener des drogues de synthèse à Rio. Lors d’une soirée, il rencontre Erika, DJ désormais bien établie.Entre plaisirs éphémères et sensations éternelles, ils ressentent immédiatement une passion qui les dépasse…
Les Paradis Artificiels est le premier film de fiction de Marcos Prado, après la réalisation de deux documentaires et après avoir produit Tropa de Elite (2008), grand succès au Brésil, réalisé par José Padilha.
Pour son premier long de fiction, Prado s'interesse à un sujet de société important au Brésil à travers cette jeunesse dorée qui passent leurs soirées sur fond de rave party , de musique éléctronique et de substances illicites plus ou moins dangereuses.
Le scénario du film, à cheval sur deux périodes et deux pays différents (Les Pays Bas et le Brésil), est parfois un peu inutilement alambiqué et un peu tiré par les cheveux ( surtout une fois que l'on saisit le fin mot de l'histoire), mais n'est reste pas moins romanesque, et surtout, le film réussit quand même nettement son pari grâce à une vraie capacité d'envoutement de la mise en scène.
Les Paradis artificels bénéficient notamment, comme atout principal, d'une photographie d'une beauté exceptionnelle, magnifiant énormément les corps ( avec notamment une magnifique une scène d'amour lesbienne à mi parcours) et conférant à cet univers festif et dangereux un vrai pouvoir de fascination.
Alors que la plupart des films sur les dangers de la drogue décrivent souvent un univers sombre et glauque, le metteur en scène prend ici un parti pris totalement divergent.
Or, il faut reconnaitre que ce mélange de sensualité, poésie, ivresse et dépendance témoigne d'un vrai talent de cinéaste, et on se sent vraiment imprégné par cette experience assez hyptonisante et bien plus agréable visuellement que notamment Requiem For a Dream dont le film se veut le miroir inversé. Et pourquoi après tout un film sur les épreuves de la drogue devraient forcément être une épreuve pour le spectacteur aussi?
Vaste débat, et à dafaut de pouvoir y répodre, je vous laisse avec la bande annonce de ce beau film brésilien.
Le film peut se commander directement sur le site de Damned Distributions