Revue de littérature étrangère en poche
Si par la force des choses, on m'envoie un peu plus de littérature française dans les nouveautés en parution grand format, j'essaie de me rattraper dans la littérature étrangère en me replongeant dans des grands livres que j'avais raté en grand format.
Parmi ces poches, je reviendrais sur deux récentes lectures de livres évenements écrits par deux romanciers américains dont l'un, Jay McInerney, possède, une oeuvre plus prolixe que l'autre, Charles T Powers, décédé après avoir écrit un seul roman.
1. Bright Lights, Big City de Jay McInerney ( Points)
Ayant adoré la belle vie et 30 ans et des poussières du même auteur que d'aucuns comparent à Easton Ellis, j'avais envie de me plonger dans son premier roman, parrfois intitulé Journal d'un oiseau de nuit en français,
Bright Lights, Big City est un roman semi-autobiographique dont l'originalité est d'être narré à la seconde personne. Tout le roman sera écrit avec tu à la place de je ou il... Voilà une bonne idée qui force l'empathie avec le héros anonyme chez qui on retrouve d'ailleurs plusieurs similitudes avec ce qu'on connait de Mac Inerney
Jay McInerney a étudié l’art d’écrire avec Raymond Carver et a travaillé comme vérificateur au magazine The New Yorker, tout comme le protagoniste principal de son premier roman, Journal d'un oiseau de nuit (Bright Lights, Big City, 1984). D’emblée, Jay McInerney impose sa marque de fabrique, un ton grinçant et désabusé. Dans ce récit culte, symptomatique des années 1980 aux États-Unis, il offre une vision désenchantée de la jeunesse dorée new-yorkaise dans laquelle les états d'âme caustiques et les lignes de coke se croisent dans la pénombre des night-clubs de Manhattan.
Sans doute que le livre qui laisse une grande place à la drogue et aux excès de cette jeunesse désabusée n'est plus aussi provocateur et choquant qu'il le fut à sa sortie mais pour autant Bright Lights, Big City n'en reste pas moins un magnifique miroir de l'amérique des années 80 et un excellent premier roman, drôle et percutant et parfois émouvant.
2. En mémoire de la fôret, Charles T Powers ( Pocket) :
Contrairement à ce je pensais, en voyant la présentation au dos de l'éditeur où les écrits que j'avais pu lire dans la presse, ce roman n'est pas un thriller. Il s'agit plutôt d'un reportage romancé sur la campagne polonaise post-communiste et sur le sentiment de culpabilité des polonais vis à vis du génocide des juifs durant la 2nde guerre mondiale.
M'attendant à un trhiller rytjmé et plein de rebondissement, j'ai éprouvé un peu de déception dans les 100 premières pages, par le peu de rythme car il ne se passait pas grand chose finalement. J'avais du mal à bien repérer les personnages à cause des noms polonais et du coup je passais aussi sans doute un peu à côté de l'histoire.
L'auteur, longtemps en poste dans ce pays en qualité de journaliste, et décédé en 1996 juste après avoir écrit ce roman, possèdait une excellente connaissance de cette nation et a su se fondre dans l'état d'esprit d'un peuple tiraillé par ses démons. Une Pologne persécutée ou se trouvait le plus grand nombre de camps de concentration pendant la seconde guerre.
Une Pologne qui a connu la crise, et ou nombre de trafics verront le jour...en secrets, et la forêt deviendra la gardienne de tout ces secrets... Mais c'est aussi elle qui accomplira le travail de "mémoire"...
Puis peu à peu, au fil de cette écriture rigoureuse et impeccable, on commence à prendre ses repères et se laisser plonger par cette ambiance peu usitée dans la la littérature contemporaine, et je me suis intéressée à ces figures touchantes vivant rudement dans une campagne austère, paralysées par le poids du passé.
Au bout du compte, on est constamment pris par cet état des lieux sur un pays blessé par la guerre et le communisme ou chacun possède ses secrets et ses complots.