Je vous parle beaucoup de comédies romantiques et de films d'amour en ce début d'année 2013, et je pensais continuer sur cette lancée en vous parlant d'un film qui était vendu comme une autre comédie romantique (notamment par l'affiche ci jointe), et qui, en fait, lorsqu'on la voit au cinéma, n'en est pas vraiment une, même carrément pas.
Ce film, c'est Mariage à l'anglaise, premier film du réalisateur britannique Dan Mazer et qui est sorti sur nos écrans le 10 avril dernier (oui, j'ai toujours un bon mois de retard dans mes chroniques de films en salles, bref, tout va bien :o)
J'aurais du plus faire attention au profil de ce Dan Mazer et j'aurais vu qu'il avait un pedigree bien différent des auteurs de la comédie romantique traditionnelle.
En effet, Dan Mazer est surtout connu pour être le partenaire d’écriture et de production du trublion Sacha Baron Cohen, il a notamment travaillé avec ce dernier sur les cartons « Ali G », « Borat » et « Brüno".
Narrant l’histoire d’un couple qui se casse, le film tente d'allier le flegme britannique à un humour bien plus potache et gras. Ce dosage dans un même film est forcément un peu délicat.
Et le résultat est plutot réussi. En jouant énormément avec les codes de la comédie romantique, à tel point que la demande en mariage de la fin va être inversée pour une demande en divorce, le film bénéficie dun bon nombre d'atouts dans sa manche, comme des dialogues piquants, trés bien écrits et souvent bien savoureux.
Le cinéaste nous gratifie en effet de deux ou trois scènes assez hilarantes, dont celles, assez culte du cadre photo numérique offert en cadeau où défilent les photos touristiques et photos prises au lit sous les yeux sidérés des parents invités chez eux, ou encore celles des divertissements familiaux au cours de séances de mimes assez tordantes .
Et parrallélement, le film use parfois d’un ton très sérieux dans le même temps autour d’une réflexion sur les notions d’engagement et de séparation.
Bref, cet alliage délicat fonctionne souvent mais ne fait néanmoins pas toujours mouche à tous les coups non plus. Certaines scènes tombent bien à plat (la quinte de toux d’un prêtre qui traîne lors de la prononciation des vœux, copie pas terrible de la scène de 4 mariages et un enterrement avec Mister Bean dans le rôle du prêtre, ou la séquence du ménage à trois, pas bien follichones) et le film souffre également du peu de charisme de ses deux acteurs principaux, Rose Byrne et Rafe Spall manquant de présence et de pétulance à l’écran.
Côté seconds rôles, Simon Baker, echappé du Mentalist joue les charmeurs prétentieux avec grande conviction, et Anna Faris (vue dans Scary Movie notamment) est mimi comme tout en meilleure amie amoureuse.
Bref, voilà une comédie pas du tout romantique qui remplit toutefois allégrement son but qui est de divertir, mais elle ne s'élevera pas non plus vers les sommets du genre.