Cannes est maintenant derrière nous, mais comme tous les ans, le festival fut l'occasion de connaitre ce que le monde de l'édition avait publié récemment sur le 7ème art,car on parle aussi beaucoup livres de cinéma pendant le festival, à mon grand bonheur, moi qui adore ce genre de livres, évidemment.
Et après une revue de 3 ouvrages plus sur l'enseignement et la critique du cinéma, j'aimerais désormais mettre en valeur des ouvrages qui sont consacrés à chaque fois à un grand acteur du cinéma, de toutes générations confondues, l'un français et décédé voilà 25 ans, et les deux autres, américains et heureusement toujours vivants...
1.Bernard Blier, Un homme facon un Puzzle (Robert Laffont documento)
Pour en revenir à Bernard Blier rien ne nous est caché de son caractère impétueux, de ses haines tenaces voire de sa mauvaise foi. Il fut marié à deux reprises, sa première union ne s' est pas très bien terminée et cela causa une relation tumultueuse avec sa fille Brigitte. Il était aussi un bon vivant, un bibliophile averti et il adorait les randonnées en montagne. C' était avant tout un passionné de théâtre, il n' abandonna jamais la scène. En ce qui concerne le cinéma après des apparitions, vint les véritables débuts dans les seconds rôles avec « Entrées des artistes » (1938) ou « Le jour se lève» (1939) pour cet élève et admirateur de Louis Jouvet. Prisonnier dans un stalag pendant la guerre, il s' en libère et retourne à des seconds rôles plus importants avec « La Symphonie fantastique » (1941) et « Marie-Martine » (1942). Après guerre enfin les grandes interprétations dans « Quai des Orfèvres » (1947), « L' école buissonnière » (1948), « Manèges » (1949), « Avant le déluge » (1953), « Le dossier noir » (1955)... Les années 60 ne furent pas si heureuses que cela car il n' y a pas eu que du Lautner-Audiard, du Grangier-Audiard, du Verneuil-Audiard... mais aussi des pitoyables Robert Thomas ou Louis Grospierre et surtout Bernard Blier retourna souvent à l' emploi de second rôle. Dans la décennie suivante Pierre Richard, Jean Yanne, Robin Davis, Bertrand Blier, Alain Corneau lui donneront des personnages marquants et très divers. Bernard Blier a eu en Italie chez Risi, Comencini et surtout Monicelli une grande activité que l' on oublie souvent.
2. Steve martin, ma vie de comique ( Capricci)
4ème de couverture : Révélé aux États-Unis par l’émission culte Saturday Night Live au début des années 1970, Steve Martin est peu connu en France. S’il l’est, c’est presque exclusivement pour ses rôles comiques au cinéma : Un vrai schnock, Les Cadavres ne portent pas de costard, Solo pour deux, L.A. Story, Le Père de la mariée, La Panthère rose... Pourtant, lorsqu’en 1981 il devient acteur, il est humoriste depuis près de 20 ans et remplit des stades à chacun de ses spectacles.
Dans Ma vie de comique, Steve Martin raconte les prémices d’un humour révolutionnaire au milieu de la jeunesse des années 1960 et 1970. C’est sur des scènes locales et dans des salles modestes qu’il commence sa carrière, entre magie et musique, avant de développer, sans jamais pour autant renier l’histoire de la comédie américaine, un humour novateur tourné vers l’absurde.
Que faire d’une salle pleine de Japonais en vacances ? Pourquoi ne doit-on jamais draguer les serveuses d’un théâtre où l’on compte revenir? Peut-on insulter son public pour le surprendre? Un spectacle peut-il se pour- suivre dans la rue ? Jamais Steve Martin n’a cessé de questionner la comédie. Ce témoignage, d’une étonnante sincérité et d’un plaisir communicatif, est un véritable essai sur la vie de comique.
Mon avis :
Steve Martin, je le connais quand même pas mal car je me souviens l'avoir vu joué dans pas mal de comédies américaines des années 80-90 que je voyais en famille à la TV, du Père de la mariée Les Cadavres ne portent pas de costard (1982) et L'homme aux deux cerveaux (1983),Portrait craché d'une famille modèle de Ron Howard Le Plus escroc des deux.
Si j'apprécie généralement le comédien, au jeu plutot parfois un peu outré, j'ignorais- ou je l'avais oublié qu'avant d'être sur grand écran, le comédien était un fan des se révèle avec des apparitions récurrentes dans la célèbre émission comique Saturday Night Live, dont il devient l'un des piliers dans les années 70. Avec cette autobiographie, on s'aperçoit que le type est bien plus complexe et plus drôle que l'image qu'il donnait sur grand écran, qui ne dévoilait qu'une petite facette de son humour. Un livre plein d'autodérision et d'intelligence sur une carrière assez épatante d'un artiste qu'on regrette de si mal connaitre de l'autre coté de l'Atlantique.
3. Johnny Depp, une rétrospective; Steven Daly '(ed de la Martinière)
Publié à l’occasion du 50e anniversaire de Johnny Depp, ce livre retrace sa carrière depuis ses débuts dans Les Griffes de la nuit (Wes Craven, 1984) jusqu’à sa légendaire incarnation du héros de Pirates des Caraïbes en passant par ses nombreux rôles dans les films de Tim Burton, sans oublier sa métamorphose en chaman indien dans The Lone Ranger (2013).
Acteur parmi les plus doués de sa génération, Johnny Depp fascine les cinéphiles depuis presque trente ans. Sa présence charismatique lui a permis d’interpréter des personnages aussi divers que l’étrange Edward aux mains d’argent, le tourmenté Gilbert Grape, la taupe du FBI Joseph D. Pistone (Donnie Brasco), le sanguinaire Sweeney Todd, et bien sûr le fameux capitaine Jack Sparrow ! Johnny Depp est un acteur unique qui a toujours souhaité défaire son image d'idôle des ados dans 21 jump street pour construire une carrière basée sur des choix personnels.
Mon avis :
A garder en tête pour de prochaines lectures ! Merci
Belle soirée