Comme chaque mois,  je continue à vous gater grâce à mon partenaire Univers ciné en vous proposant 5 codes de téléchargement pour deux films que j'aimerais mettre en avant parmi  les nouveautés d'octobre( même si on est déjà novembre) du catalogue.

Ce mois ci, contrairement aux précédents mois, où j'avais tendance à vous proposer un film vu et adoré et un autre que j'avais très envie de voir, j'ai vu...et approuvé les deux films de ma sélection. On va  donc vous présenter  sur deux de nos coups de coeur du cinéma français vus en salles : "Tristesse Club" et "Eastern Boys" :

1. L'envoutant et lyrique Eastern boys

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Si vous l'avez pas encore vu, voici donc une belle occasion rattraper ce qui constitue sans doute  à nos yeux un des plus beaux films français de 2014.

Si avec Michel on n'est pas toujours d'accord sur nos gouts cinématographiques, là je cautionne à 100% son avis  de l'époque. Il y a en effet plusieurs films dans ce formidable « Eastern Boys » : un documentaire sur les bandes de jeunes qui errent dans la gare du Nord jouant au chat et à la souris avec la police ferroviaire et les agents de sécurité, un cauchemar éveillé digne d’Orange mécanique lorsque la horde de ces garçons de l’Est envahissent et pillent l’appartement de Daniel, un film d’amour où l’homme mur revenu de tout va prendre conscience de la vacuité de son existence, et un thriller, où l'on verra Daniel, en pleine rédemption, rentrer dans la fosse au lion pour sauver Marek.

 Il y a surtout un vrai grand film politique ambitieux, sur les rapports entre ceux qui possèdent et ceux qui rêvent de posséder, sur les dominants et les dominés et les rôles qui parfois s’inversent. Peut- on vivre sans avoir conscience de ces actes?

Pour le mâle occidental autocentré, le sexe tarifé n’est pas un problème. Marek devient pour Daniel un révélateur, en le regardant comme un être humain qui souffre Daniel va pouvoir se regarder enfin lui-même, comme un être humain.

 Acteurs épatants, notamment cet Olivier Rabourdin- vu dans des Hommes et des dieux, dont le jeu atone s’accorde magnifiquement avec la partition qu’il joue en virtuose, Kirill Emelyanov bel ange qui rappelle Terence Stamp dans «  Théorème » de Pasolini et surtout le Boss de ces enfants perdus :Danil Vorobyev qui fait presque oublier tous les  «  très » méchants que l’on a vu à l’écran".

 Bref, cet « Eastern Boys » est un opéra envoutant, lyrique, politique et philosophique.

Bande-annonce : Eastern Boys - VF

2. La comédie décalée et mélancolique : Tristesse club

tristesse slubPlus léger et moins ambitieux certainement que Easter Boys, Tristesse Club  reste une très belle réussite du cinéma français de 2014,  celui d'une sorte de comédie triste qu’on n’arrive pas trop à appréhender, car comme l'a dit Vincent Mariette lors du débat d'après film lors de l'avant première, rien ne l'agace plus que de coller des étiquettes à un film, car pour lui un bon film est comme la vie d'un être, donc jamais exclusivement comique ni complétement dramatique, mais un peu de tout cela à la fois.

 Le cinéaste arrive parfaitement à mettre en pratique sa théorie puisque "Tristesse Club" est un film qu'il est effectivement difficile à catégoriser, car, si on y rit pas mal, le fond de l'air est assez fortement mélancolique, le film traitant notamment des effets d’une enfance pas très heureuse sur la vie d'adultes paumés et pas plus heureux que durant leur enfance...

ais sur cette délicate question des liens du passé qui vicient le présent, le jeune cinéaste-33 ans- arrive à y insuffler beaucoup de fantaisie et de tendresse, grâce notamment à une très belle finesse d'écriture. On appréciera l'intelligence du scénario, dont la construction en boucle est vraiment maligne, et une belle attention portée aux personnages, toujours savoureux et jamais caricaturaux, et finalement bien plus riches que l'image qu'ils laissaient au début du film.

Mais tout le mérite ne revient pas seulement au  cinéaste, car celui ci  est également parfaitement aidé par son trio d'acteurs principaux, tous les trois assez géniaux dans des rôles différents. J'ai déjà plusieurs fois dit tout le bien que je pensais de Laurent Lafitte, ici, il prend visiblement beaucoup de plaisir à composer ce loser vaguement salaud sur les bords  qui n'hésite pas à demander un carnet de chèque à son fils; tiens ca serait pas une réponse à une des questions de mon concours, ca?). Et face à lui, Ludivine Sagnier, aussi lumineuse que chez Cristophe Honoré ou chez Claude Miller, avec une petite nimbe de mystère en plus, est craquante à souhait.

Mais si on devait décerner une prime à la plus belle révélation du casting, car même si j'en entends de plus en plus parler, je ne l'avais pas encore vu beaucoup jouer c'est sans doute au sensationnel Vincent Macaigne qu'il faut l'attribuer :totalement handicapé des sentiments et totalement incapable à parler à une fille sans rougir et bégayer, alors même qu'i il gère une start-up spécialisée.... dans les rencontres amoureuses en ligne, Macaigne (dont les silences et les gestes sont plus significatifs que de longues phrases) apporte une poésie et une sensibilité à un rôle qui aurait pu être chargé sur le papier..

Bref Tristesse club, contrairement à ce que son titre indique, n'est jamais plombant, puisque la mélancolie qui y est en toile de fond n'est pas là pour entraver les liens, mais bien pour servir de catalyseur et jamais lourd non plus, ce qui est rappelons le, bien rare pour une comédie française..

TRISTESSE CLUB Bande Annonce (Ludivine Sagnier, Laurent Lafitte, Vincent Macaigne )

Une fois les présentations faites, j'attends simplement que vous me dites lequel de ces deux films, vous tente le plus?

Vous pouvez me donner vos préférences  par commentaires jusqu'à vendredi 14 novembre,midi,  et je vous donnerai, dans la limite des codes diponibles,  les codes pour voir le film de votre choix. Bonne chance à tous et à toutes!!