Love-mercy-posterPassé un peu inaperçu lors de sa sortie en salles en plein été,  Love& Mercy, sorti en DVD chez ARP films en ce mois de décembre,  est pourtant- avec Life, sorti quelques semaines après- un des grands biopics de cette année autour de Brian Wilson.

Brian Wilson qui n'est autre que le leader et grand inspirateur du groupe Beach Boys un groupe qu'on a trop tendance à résumer à de petites chansons de plages un peu anodines et qui a pourtant composé des chefs d'oeuvres comme  Good Vibrations et God Only Knows, ce que le film nous montre parfaitement en revenant sur la genèse de ces morceaux phares de l'histoire de la pop internationale.

Mais bien plus  qu’un vulgaire biopic  comme il en a plu pas mal récemment- sur Ray Charles ou James Brown, Love & Mercy  le film  a l'ambition de nous plonger dans l’intériorité d’un esprit atteint psychologiquement et qui a énormément de mal à vivre avec ses démons intérieurs, ceux d’un homme pas comme les autres, qui a rencontré beaucoup de difficultés à  vivre dans un monde impitoyable envers la fragilité, le génie et la différence.

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 Bill Pohlad,  producteur  notamment chez Malick ou Mc Queen,  signe ici  un formidable premier long-métrage, autour de la personnalité extrêmement complexe de son sujet principal et s’attache à retranscrire deux périodes clés de l’existence de Wilson.

Deux périodes éloignées l’une de l’autre, portées par deux acteurs différents, de façon à mettre en avant la dualité d’un personnage atypique. Paul Dano et John Cusack tous les deux   formidables jouent ainsi le Brian Wilson de deux périodes qui  qui se télescopent, deux acteurs qui se fondent à merveille dans la peau de ce protagoniste complexe. 

Paul Giamatti dans un rôle de médecin tyrannique et manipulateur dans lequel il excelle et la belle Elizabeth Banks viennent compléter ce casting  idéal pour plonger dans deux périodes qui se mélangent avec une fluidité exemplaire, instaurant un réel dialogue, qui rendent extrêmement juste et complexe  la personnalité de Brian Wilson.

Portrait en deux parties d’une finesse et d’une justesse absolue, et porté par un respect jamais démenti de son sujet, il parle Love & Mercy gagne sur tous les tableaux.

Bande-annonce : Love and Mercy - VO