Entrons dans les mondes fantastiques de Philip K.Dick!!
Philip K. Dick, même si vous n’êtes pas fan de science-fiction, vous connaissez certainement au moins trois de ses romans adaptés au cinéma : « Minority report » « Total Recall » et le formidable « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques » qui a donné le non moins formidable « Blade Runner ».
Il fut un romancier prolifique, 45 romans et 120 nouvelles de 1955 à 1982 la date de sa mort à l’âge de 52ans.Le documentaire : « Les mondes de Philip K.Dick » réalisé par Yann Coquart nous invite à entrer dans l’imaginaire de celui qui avait tout imaginé.
Né en 1928 en Californie, il perd, bébé, sa sœur jumelle et ses parents se séparent alors qu’ils n’a pas 5 ans créant chez lui une insécurité qui le poursuivra toute sa vie. Le film de Yann Coquart n’est pas une bio conventionnelle, c’est une plongée dans la psyché d’un être humain génial et douloureux car être dans la tête de K.Dick n’est pas de tout repos.
Personnalité fragile en proie à de vraies peurs, comme le raconte son psychothérapeute, il écrivait des chefs-d’œuvre mais sa vie était tout le contraire et aucun diagnostique ne pouvait être posé car il souffrait d’un peu de tout : paranoïaque, dépressif, agoraphobe….
De tout un peu. Qui êtes-vous ? Qui est humain ? Qui ne l’est pas ? Qui est mort ? Qui est vivant ? Qu’est-ce qui disparait quand on cesse de croire ? K. Dick est un maitre d’histoires spéculatives, « Le maître du haut château » son roman, qui connut le plus de succès, raconte le monde si le japon et les Nazis avaient gagné la guerre. Très tôt il est devenu un dissident de l’utopie technologique.
La technologie aide les puissants à tout contrôler, dès les années 50 le romancier devient un visionnaire du monde de demain.
Belle réalisation, formidables intervenants et archives bien choisies, « Les mondes de Philip K.Dick » est aussi en creux une histoire de l’Amérique d’Eisenhower à Reagan. Comme le dit joliment Tessa Dick, sa dernière épouse : « il se souvenait du futur ».