Figure de proue de la danse contemporaine française, le choréagraphe régional- il est de Grenoble Jean-Claude Gallotta n'aime rien de plus que se diversifier et s'en aller dans des contrées totalement inédites.
Quoi de plus beau et inattendu alors que cette rencontre lors de la biennale de danse 2016 entre ce chorégraphe hors norme. qui s'est déjà frotté à la chanson française avec notamment un beau Homme à la tete de chou pour Bashung et Olivia Ruiz cette chanteuse qu'on a connu depuis la« Star Academy » en 2001 qui a maintenant la carrière respectacle que l'on connait.
Ce n'est pas la première fois que les deux travaillent ensemble. Ils avaient déjà collaboré pour un spectacle classique en 2013, une adaptation du ballet-pantomime de Manuel de Falla, "L'Amour sorcier", et cette première ollaboration avait fait naître une grande complicité artistique et humaine et une envie de poursuivre l'aventure.
Cette seconde rencontre elle est concrétisée pour la première fois à la Biennale de la danse 2016 à la Maison de la Danse, c'est Volver- pas grand chose à voir avec le superbe film d'Almodovar- qui est plus qu'un spectacle de danse “comédie musicale”. et d'un beau alliage avec les musiciens de la chanteuse et les danseurs du chorégraphe, les .neuf danseurs du Groupe Émile Dubois, la compagnie du chorégraphe grenoblois.
UNe " comédie " musicale avec les chansons d’Olivia Ruiz.- 13 chansons tirés de son repertoire- qui aborde des thématiques très profondes, de l'immigration et du déracinement à travers une fiction dont la temporalité navigue entre les années 30 et la société d' aujourd'hui.
Une histoire largement inspirée de l'histoire d'Olivia Ruiz- mais pas une autobiographie, et surtout d'ailleurs et de sa famille puisque les grands-parents de l'artiste ont traversé les Pyrénées pour fuir le franquisme et qui montre également les débuts d’une jeune artiste de Carcassonne montée à Paris pour tenter sa chance et qui va tomber follement amoureuse d'un garçon engagé jusqu'à sa mort dans des "jeunesses révolutionnaires européennes". -
Tandis que son histoire est racontée en voix off Olivia Ruiz interpreté ses morceaux en live avec intensité et ferveur, et les morceaux en espagnols vont particulièrement bien à la chanteuse avec ce mélange de fougue et de douceur qui lui sied particulièrement à cette fille toujours à mi chemin entre l'effrontée et la candeur.
Un spectacle plein d'amplitude, de charme et de jubilation pour une de ces belles rencontres comme seule la Biennale de la danse peut et sait nous offrir.
"Volver" est joué jusqu'à demain soir à Lyon puis rejoindra en octobre le Théâtre de Chaillot à Paris avant de tourner en France à partir de mars 2017
