Baz'art  : Des films, des livres...
11 octobre 2016

Ouverture du Festival Lumière 2016..: on est tous allés au paradis!!

 

lumiere

Cette année, contrairement aux précédentes, la soirée d'ouverture du festival Lumière a eu lieu un samedi soir...En effet, devant la réussite incontestable de son festival, Thierry Frémaux a décidé  pour cette année de le faire durer deux jours supplémentaires, ce qui a sans doute rameuté encore plus de monde, il faut dire que c'est tellement mieux un samedi soir pour faire la fête..

Et personnellement, la fête, je l'ai faite presque jusqu'au bout de la nuit, car figurez vous que cette année, j'ai eu la grande chance d'être invité par Orange France*  à voir la cérémonie dans la peau d'un VIP, ce qui m'a notamment permis d'avoir une place bien meilleure que les années précédentes, et aussi et surtout de profiter du diner de gala d'ouverture du festival avec tous les partenaires et bien sûr toutes les personnalités présentes lors de cette soirée d'inauguration. 

 Car pour ccoup d’envoi de cette huitième édition du Festival Lumière, on peut dire que les invités étaient particulièrement prestigieux, et que, contrairement à l'an passé où le franco français régnait en maître, assez ouvert à l'international ; démontrant que cette manifestation gagne en notoriété chaque année qui passe.
Ainsi, pour cette édition 2016, on aura notamment noté la présence de Walter Hill, Monica Bellucci, Lambert Wilson, Jean-Loup Dabadie, Jerzy Skolimovski , Alice Taglioni, Line Renaud, Agnès Varda, Elsa Zylberstein, Mathilde  Seigner, Danièle Thompson, Bruno Coulais, Vincent Perez , Marina Golbahari , Jerry Schatzberg, Claude Lelouch et Paul Vecchiali,  et j'en oublie plein d'autres.
Incontestablement, toutes ces personnalités qui passaient sur le tapis rouge et qu'on pouvait voir sur grand écran ( ben oui, même en place VIP, on a un peu de mal à les voir de près) engendraient, sans doute encore plus que les autres années, les murmures admiratifs des festivaliers.
Ces invités furent copieusement applaudis- surtout la bellissima Monica, arrivé au bras d'un Gérard Colombravi de l'aubaine, comme il nous l'a confié au micro au cours de la soirée, et, contrairement à son ennemi politique Laurent Wauquiez déclenchant une bronca mémorable, qui fait de lui inconstestablement la personnalité la plus huée du Festival Lumière depuis sa toute première édition. 
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Mais évidemment, l'ovation la plus nourrie fut évidemment pour le grand retour annoncé depuis quelques jours seulement de l'immense Quentin Tarantino, ravi de revenir en terre lyonnaise, trois ans à peine après avoir reçu le Prix Lumière.

Le réalisateur américain, visiblement très attaché à un Festival qui partage avec lui des valeurs cinéphiliques très fortes,  était de retour à la Halle Tony Garnier pour ouvrir la rétrospective qu’il a conçue pour le festival autour de l’année 1970.

L'année- et non pas la décennie- 1970 est une année qu'il a juge remarquable, comme il l'a expliqué lors d'un débat passionnant et passionné avec un Bertrand Tavernier qu'on était du reste tous heureux de retrouver, après son absence remarquée l'an passé ,suite à une grave maladie dont il nous a dit quelques mots en préambule de son intervention.

tarantino
Une année 70 marquée notamment par Butch Cassidy et le Kid (qui a reçu l'année d'apres  l’Oscar du meilleur film, un western réalisé par George Roy Hill, avec Paul Newman, Robert Redford et Katharine Ross et qui a été projeté en fin de cérémonie sur l’immense écran de la Halle devant 5000 spectateurs- bon certains sont partis avant le début du film, mais rassurez vous j'ai les noms- , et  dans une superbe copie 35 mm, particularité à laquelle tenait absolument Tarantino, grand défenseur du 35 mm devant l'éternel..

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Avant la projection de ce Butch Cassidy et le Kid, la cérémonie d'ouverture, peut-être légerement moins émouvante que la précédente- une émotion 2015 dûe notamment à la toujours poignante présence de Jean Paul Belmondo- aura été ponctuée de surprises et de projections souvent fort réjouissantes, comme Frémaux et son équipe ont désormais l'habitude de préparer depuis huit années désormais.

Parmi celles-ci, on aura particulièrement remarqué un très ancien court métrage d'Agnès Varda avec Jean Claude Brialy et Lenny Constantine, les désormais habituels sorties des usines des frères Lumiere joués soit par des anonymes, soit par des célébrités- on a notamment revu le remake réalisé en 2013 par Tarantino himself,  ou bien encore le dernier très joli court métrage d'animation de Jean-Pierre Jeunet-- coréalisé avec Romain Segaud,  sans oublier les  quelques images de la ville de Lyon filmée par Marcel Carné en 1953 pour le film "Thérèse Raquin", qui permet de revoir un Lyon bien différent de l'actuel.

 Mais sans doute le moment le plus drôle de cette cérémonie (avec le discours très spontané d'une jeune élève de l'école la CinéFabrique qui ne s'est pas démontée face à ce public d'enfer)  fût lorsque Thierry Frémaux- toujours aussi en verve et qui prend  un vrai soin à ne jamais laisser de temps mort s'installer-  défia le public de tenter de comprendre dans son intégralité la tirade d’Arletty. Vous savez, cette si fameuse "Atmopshère, atmosphère, est ce que j'ai une gueule d'atmosphère"?, moment délicieux qui permit à  l'ensemble du public présent samedi de se rendre compte que le parlé si particulier d'Arletty n'a rien à envier au slam et au rap d'aujourd'hui question flow...

Un autre moment incontournable mais toujours aussi jubilatoire ne peut être mis sous silence, c'est bien évidemment lorsque Thierry Frémaux a demandé à tous les invités de monter sur la scène pour ouvrir en choeur Lumière 2016.

 © Institut Lumière / Photo Caroline Gardin / Jean-luc Mège Photographies

Particulièrement appliqués, le texte complet entre les mains, la bonne soixantaine de ces personnalités du 7ème art ont alors pris cette responsabilité avec beaucoup de sérieux, et ce, même si le maitre de cérémonie n''était pas très satisfait de leur première version, demandant à la bellissima Monica Belluci de rattraper le coup et d'ouvrir seule dans sa langue natale, c'est tellement plus beau d'entendre "Grand Lyon et métropole de Lyon " dans la langue de Dante et de Goldoni ..

Et la cérémonie s'est conclue en beauté, dans un ambiance très bonne enfant,  lorsque toute la salle a chanté en dans une version karaoké "On ira tous au paradis", paraphrasant le titre d'un des films de Jean-Loup Dabadie- avec les images de tous les films qu'il a scénarisé sur grand écran.

Un Dabadie présent aussi cette année suite à une rétrospective en son honneur avec plusieurs de ses films dont le toujours aussi formidable: "Nous irons tous au paradis", sans doute mon film de pote préféré de tous les temps- qui sera projeté cette annnée lors du Festival non pas lors de la nuit des potes, mais au cours de cet indispensable hommage.. Car On ira tous au paradis de Jean-Loup Dabadie en sa présence et dans une version karaoké endiablée, que demander de plus, pour cloturer cette nouvelle très belle cérémonie d'ouverture?.

ballonlumier

  Stoppons là mes ressentis de cette savoureuse soirée d'ouverture car ce billet est suffisamment long comme cela :  pour la critique détaillée de Butch Cassidy et le Kid, sachez qu'elle arrive prochainement, certainement en même temps que les autres longs métrages vus dans le cadre de ce festival.

Quant à ceux qui attendraient avec une impatience démesurée le compte rendu des coulisses du repas de gala, cela, je le garde pour moi, vous ne saurez pas si Monica Belluci ou Virginie Effira aiment le gratin dauphinois et la cervelle de canut- on n'est pas chez "Voici," ici non, mais-, vous laissant juste une petite photo de cette salle certes très joliment décorée pour l'occasion, mais où les stars semblent faire si cruellement défaut..

 

  

* Orange est partenaire de la 8e édition du Festival Lumière en mettant à la disposition de l'Institut Lumière et du Festival Lumière la puissance de la fibre, et en animant le Festival avec son live tweets Nuit Bande de potes.

 

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