Festival lumière 2016 : Butch Cassidy et le kid, le film d'ouverture qui a bien fait l'affaire..
J'en avais rapidement parlé lors de mon compte rendu de la soirée d'ouverture de samedi dernier (déjà plus d'une semaine, que le temps passe vite surtout que j'en ai encore pas mal de belles choses à vous dire sur ce festival) : - Butch Cassidy et le Kid (qui a reçu en 1971 l’Oscar du meilleur film) a été projeté comme film d'ouverture choisi par Quentin Tarantino qui l'a présenté dans le cadre de son hommage à l'année 70.
Le réalisateur américain, visiblement très attaché à un Festival qui partage avec lui des valeurs cinéphiliques très fortes, était de retour à la Halle Tony Garnier pour ouvrir la rétrospective qu’il a conçue pour le festival autour de l’année 1970.
L'année- et non pas la décennie- 1970 est une année qu'il a juge remarquable, comme il l'a expliqué lors d'un débat passionnant et passionné avec un Bertrand Tavernier à coup d'anecdotes cinéphiliques.
CE western réalisé par George Roy Hill, avec Paul Newman, Robert Redford et Katharine Ross et qui a été projeté en fin de cérémonie sur l’immense écran de la Halle devant 5000 spectateurs- dans une superbe copie 35 mm, particularité à laquelle tenait absolument Tarantino, grand défenseur du 35 mm devant l'éternel..
L''idée d'origine est de reprendre, en la romançant pas mal, la légende de brigands célèbres comme Butch Cassidy et Sundance Kid pour constituer un duo de charme susceptible d'apporter un fort capital de séduction à l'entreprise.
A l'époque Paul Newman est incontournable et il s'impose d'emblée comme l'élément phare du projet : à ses côtés les producteurs pensent à Steve Mac Queen ou Marlon Brando mais George Roy Hill a le désir de donner sa chance à l'acteur en devenir qu'est Robert Redford.
Butch Cassidy et le Kid, le western de légende avec Paul Newman et Robert Redford que je n'avais jamais eu la chance de voir . repose surtout sur la complicité du couple vedette Paul Newman et Robert Redford, respectivement Butch Cassidy et Sundance Kid- étonnant de savoir qu'ensuite il va créer le festival de Sundance.
Le duo transpose alors à l’écran l’entente remarquable qui les lia à partir de ce film, formant un couple forcément jubilatoire, très" cool attitude", comme c'était bien souvent le cas à l'époque pour un film avant tout ludique et à la tonalité légère qui parvient à méler humour, action, amour et amitié, et c'est aussi cela qui en fait sa singularité.
Un duo Redford / Newman très complémentaire et très efficace (même si la belle Katharina Ross y joue aussi une partie importante-, avec quelques séquences très droles (le casse en bolivie avec nos deux guguss qui matirisent très mal la langue espagnole) , également une course poursuite haletante dans la montagne (les paysages magnifiques aidant). et le mythique titre "Raindrops Keep Fallin' on My Head" (qu'on connait surtout dans la version française de Sacha Distel, toute la pluie tombe sur moi), qui accompagne le tout et aussi quelques baisses de rythme qui rendent le film un peu démodé maintenant que la frénésie et la vitesse emportent souvent le morceau..
B.J.Thomas - Raindrops keep falling on my head (HQ)
Alors, certes, le cinéaste préfère à la reeonstitution historique sérieuse la pochade et le parti pris de la bonne humeur et de l'humour, et on peut parfois le déplorer,et trouver que le western "Little big man" d'Arthur Penn aussi de la même année 1970, aurait sans doute eu encore plus de gueule et de tenue.
Cela dit, reconnaissons uqe pour une soirée d'ouverture un samedi soir, le film léger et divertissant George Roy Hill- qui n'aura pas à part pour ce long métrage laissé une empreinte énorme sur le 7ème art- fait diablement l'affaire et surtout sied à merveille à l'univers de Mr Tarantino himself.
Butch Cassidy et le Kid (1969) bande annonce