Le livre qui a fait l'évènement dès sa parution en 2014 , "Réparer les Vivants" de Maylis de Kerangal , a très vite fait l'objet d'adaptations multiples et variées , notamment au théâtre à Avignon par Emmanuel Noblet, et aussi au cinéma par la jeune cinéaste Katell Quillévéré ( qui avait plutôt séduit son monde fin 2013 avec Suzanne) qui a livré début novembre dans les salles sa version qu'on avait découvert quelques semaines auparavant au Comoedia en avant première en présence de l'équipe du film
Comme dans le roman éponyme de Maylis de Kerangal on y suit la course contre la montre d'un coeur qui passe d'un corps à un autre, le coeur d’un jeune homme maintenu en vie artificiellement et qui va finalement le céder à une personne qui en a besoin, afin de "réparer ceux qui sont en vie"
L'ensemble y était t animé par une écriture palpitante ( c'est le cas de le dire) et surtout plus vivante que jamais et on ne retrouve sans doute pas tout à fait dans le film de Quilleveré la virtuosité de ce ballet dont chacun des chapitres du livre s'imbriquait parfaitement, .
Il est sans doute parce qu'on connait l'histoire un peu plus difficile de vibrer complétement dans cette histoire et pour ces parents - dont un Kool Shen dont le jeu maladroit n'arrange pas l'affaire- obligés de faire un deuil impossible et qui vont se raccrocher à ce coeur qui se ranime ailleurs.
"Mais si on ne reconnait pas tout à fait lopéra littéraire, pas loin du spirituel du livre de Maylis de Kerangal -= le long métrage de Katell Quillévéré (Suzanne) parvient tout de même le cap de l'adaptation en réussisant à être émouvant et pudique, et tout à la fois réaliste et d'une belle apleur avec un casting choral hétérogène mais convaincant de Tahar Rahim à Bouli Lanners en passant par la lyonnaise et trop rare Dominique Blanc.
Une réalisation qui sait, aussi, se faire poétique avec une très belle entrée en matière- les scènes de surf et l'accident- et une seconde partie assez surprenante et réussie, qui s'écarte du roman avec une histoire que la cinéaste a imaginé entre la receveuse Anne Dorval- l'égérie de Dolan- et une pianiste jouée par Alice Taglioni...
Un beau film qui ne renversera pas totalement ceux qui ont lu le roman de de Kerangal mais devrait largement toucher les autres.. -
Réparer les vivants - Bande-annonce
J'ai passé mon chemin pour ma part. Je deviens difficile en matière de ciné, pas bcp de films qui me disent ...