Tout dernier film de la compétition officielle du festival de Cannes à sortir en cette année 2016, Paterson arrive dans les salles ce mercredi 21 décembre, est aussi le nouveau film du grand cinéaste américain Jim Jarmush, un réalisateur à l'univers singulier et poétique.
On a vu ce film en avant première il y a quelques semaines lors du dernier ciné Brunch de Comoedia , c'était le film surprise- que j'avais un peu deviné à l'avance :o) et on est sortis un peu partagés Michel et moi autour de ce film.
Personnellement, j'ai vraiment attendu qu'il se passe quelque chose dans ce film: j'ai pu être touché par cette poésie de l’ordinaire que tente de mettre à l'image Jarmush, mais l'ensemble est trop minimaliste et anecdotique pour bouleverser, il manque un climax dramatique, de vrais enjeux, et la petite musique du film peut séduire, grace au charrme d’Adam Driver et de la belle Golshifteh Farahani , mais l'ensemble reste décevant et il faut bien le dire, ennuie assez vite.
Un avis personnel et subjectif que Michel, très sensible à l'univers et au message véhiculé du film ne partage pas du tout comme il nous l'affirme de suite :
Paterson, jeune conducteur de bus vit à Paterson New-Jersey. Dans cette ville de banlieue un peu triste le jeune homme et sa compagne mène une vie tendre en compagnie de Marvin le bulldog anglais. Paterson est un poète avec un vrai talent ce qui enthousiasme Laura, sa compagne, artiste du quotidien, qui peint leur vie, un joyeux noir et blanc imprime même ses cupcakes.
Paterson New Jersey, a vu naître le poète William Carlos Williams et Costello (du duo comique Abbott et Costello), le romancier Allen Ginsberg y a vécu longtemps. La poésie imprègne les briques rouges des maisons et les parcs de la ville.
Paterson est un poème qui raconte la vie banale d’Adam Driver, qui nous offre une nouvelle fois une très belle performance comme on a l’habitude de voir depuis quelque temps.
Il ne se passe pas grand-chose dans la vie de Paterson et Laura, leur quotidien est réglé comme du papier à musique mais ils savent la remplir comme on remplit un carnet secret de poésie.
Ces deux-là ont décidés d’être heureux et ils le seront. L’inaction- relative?- de ce joli film tendre est remplie de cette poésie de l’ordinaire si difficile à mettre en image, la tendresse infuse lentement.
Jarmush va à son rythme, la photo et la mise en scène sont élégantes, le charme d’Adam Driver et de la belle Golshifteh Farahani fait le reste.
Bref, un nouveau pour ou contre autour de ce dernier film évènement et évidemme
Bonne journée Michel et Filou.