Where To Invade Next: quand Michael Moore vient en Europe chercher les bonnes nouelles
Pourfendeur bien connu de l'ultra-capitalisme et ultra libéralisme, le réalisateur Michael Moore, auteur illustre de «Fahrenheit 9/11», palmé à Cannes en 2004, est revenu en force avec "Where To Invade Next" qui sorti en DVD le 25 janvier dernier chez France Television Distribution.
Premier film de Michael Moore depuis en six ans. Après Capitalism: A Love Story sorti en 2009, le réalisateur s'offre une croisade sur trois continents afin d'en "voler" le meilleur pour le compte des États-Unis.
lMoore vient nous rendre une visite de courtoisie, nous les Européens, afin de nous piquer nos bonnes idées pour les ramener chez lui.
Que le documentariste engagé vienne en Europe pour y comparer l'école, le travail, la prison, la nourriture et d'autres sujets qui fonde une société, Moore ne récolte que les exemples positifs - et non pas les mauvaises herbes comme il le dit lui meme, et "Where to Invade Next" se rapproche d'autres documentaires récents comme "Demain" de Mélanie Laurent et Cyril Dion, mais plus axé sur un approche sociétale et économique qu'écologique.
En soulignant un point positif propre à chaque nation-les congés payés en Italie, les cantines scolaires en France, le système scolaire en Finlande, le système carcéral en Norvège, la place des femmes en Islande- Moore prend comme à son habitude la carte du subjectif et oublie les problèmes évidents des pays qu'il visite, et si on pourrait lui reprocher son habituelle mauvaise foi- que d'aucuns taxent de manipulation et de malhonneté intellectuelle, reconnaissons qu' unn peu d'optimisme ne fait pas de mal surtout par le temps qui courre.
Et puis comme tous ses films, Moore force évidemment les traits, mais il faut prendre son film pour une farce- surtout dans sa première partie volontairement outrée, et on est ravis de voir que le cinéaste de Bowling for Colombine n'a pas perdu son humour ravageur
Alors évidemment, Moore ne va pas vraiment au fond des choses, et son film peut quelque peu irriter par son coté parfois simpliste et n'évitant pas les raccourcis, mais il faut se dire que si le spectateur européen, on ne peut passer outre devant la fausse naïveté et les facilités dont Michael Moore abuse.son film s'adresse avant tout aux Américains, qui depuis le tournage du film a pris la présidence Trump en pleine poire et nul doute que la situation que stigmatise Moore dans ce film ne va pas aller en s'améliorant.
Un film à charge qui ne fait pas forcément dans la finesse mais qui reste salutaire et interessant..