Après Même la pluie qui relatait une guerre que se livrait pour l'eau en bolivie avec un Gael Garcia Benal enfiévré, la réalisatrice Iciar Bollain est revenue l'an passé avec L’olivier, une fable humaniste et écologique sur fond de conflit familial qui est sorti en DVD le 9 avril dernier chez Blaq Out et qui a également été projetée lors du dernier Reflets du Cinéma ibérique et latino américain.
Comme Même la pluie L'olivier a été écrit par Paul Laverty, scénariste attitré de Ken Loach depuis quinze ans, et .scénariste du dernier Loach palmé à Cannes.
Il faut dire qu' Icíar Bollaín est l'épouse de Laverty, et que le cinéma de la réalisatrice espagnole est fortement , marqué, aussi bien stylistiquement qu’idéologiquement, par l’empreinte du cinéaste britannique avec ces personnages au grand cœur qui se battent courageusement contre un système bien plus fort qu'eux, ici ceux qui profitent de la spéculation immobilière en Espagne pour détourner de braves paysans de la culture de leurs propres parcelles de terrains.
L’Olivier aborde l’espoir d’un ré-enchantement possible du monde et comment on peut apprendre à faire confiance à nouveau.
Aux origines de la fiction, la réalité d’un drame écologique Paul Laverty avait été marqué par la lecture d’un article dans EL PAIS, racontant l’histoire d’oliviers millénaires déracinés puis envoyés au nord de l’Europe.
A travers la quête i initiatique d'une jeune-femme pour retrouver son arbre familial, avec l'aide de son oncle et de son prétendant, L'olivier est plus que la simple fable écologique qu'il pourrait être .
Le cinéma très humaniste du couple Bollain/ Laverty fonctionne bien et réussit à promouvoir les belles valeurs simples de la vie comme la nature, la solidarité, et l'importance du respect de notre patrimoine universel naturel avec ce qu'il faut de candeur, mais sans trop forcer sur les bons sentiments- on n'est pas chez Jean Becker- avec une héroine engagée et révoltée - formidable Ana Castillo qui a reçu la Goya de la jeune espoir féminine- qui ne peut que susciter l'adhésion du spectateur.
Au final une oeuvre touchante et profondément honnête qui peut aisément toucher un large public.