Baz'art  : Des films, des livres...
6 juin 2017

Ma longue interview de Gilles PARIS, l'auteur du Vertiges des Falaises et le papa.......de Courgette!!

  Comme lundi était ferié hier, j'ai décalé mon interview du lundi au lendemain, qui tombe donc le plus logiquement du monde, à aujourd'hui..

Et pour cette interview,  j'ai eu la grande chance de rencontrer le 19 mai dernier, et en tête à tête s'il vous plait, un des grands auteurs actuels de best seller français,  Gilles Paris, devenu une "star" de la littérature depuis que son jeune héros courgette ait pris son envol cinématographique l'an passé avec le succès que l'on sait et dont on avait longuement parlé.

Alors que le nouveau roman  de Gilles Paris, "Le Vertige des Falaises" connait un fort beau succès en librairie, on n'avait pas manqué d'en chanter les louanges ici même.

Profitant d'une venue sur Lyon le 19 et 20 mai dernier pour une dédicace organisé dans les librairies Decitre, Gilles a longuement accepté de répondre à toutes les questions que j'avais envie de lui poser et il l'a fait avec une gentilesse et une disponibilité qui l'honore comme vous allez pouvoir vous en rendre compte ici même : 

Interview Gilles Paris

 Baz'art : J'ai lu quelque part que, pour écrire Le Vertige des Falaises, vous étiez parti d'un roman d'Agatha Christie, "La maison biscornue" ..Ce roman n'est pas forcément le plus connu de son auteur, en quoi a t-il résonné particulièrement en vous?

Gilles PARIS :  Vous avez raison,  ce n'est pas son roman le plus connu,  même si Agatha Christie l'aimait beaucoup et même si le réalisateur Gilles-Paquet Brenner est actuellement en train de tourner son adaptation aux USA (NDLR : avec dans le casting pas moins que Glenn Close et Gillian Anderson).

Disons que j'aime particulièrement les romans d'Agatha Christie,  j'ai toujours admiré cette précision diabolique qu'elle met dans la construction de son récit, tous les petits cailloux qu'elle sème à chaque page et que le lecteur ne peut comprendre qu'en découvrant le dénouement.

Rien n'est laissé au hasard dans un roman de Christie, et c'est un peu ce vers quoi j'ai tendu en écrivant ce Vertige des falaises.

 Pour en revenir plus précisemment à "la Maison Biscornue" , je l'avais lu plusieurs fois étant jeune, je l'ai relu récemment avant de m'attaquer à mon roman, et son atmosphère m'a vraiment inspiré.

Il faut savoir que j'ai longtemps baigné dans mes lectures dans ces ambiances anglo saxonnes pleines de mystère et j'avais très envie que mon nouveau roman s'en imprègne.

Plus concrètement, j'ai emprunté à "la maison Biscornue" le prénom d'un personnage (Aristide, le grand père odieux du Vertige des Falaises) et évidemment, l'idée de faire un roman autour d'une maison qui fait tout l'intérêt du roman de Christie.

Baz'art :  Et pourtant, si je me fie à mes souvenirs de jeune lecteur, la maison d'Agatha Christie ne semble pas très ressemblante à la votre,  n'est ce pas?

Gilles PARIS :  Certes, la maison de verre de mon roman ne ressemble en effet pas vraiment à cette maison londonienne, presque de guingois, qui est le décor central du roman d'Agatha Christie. 

Cependant, l'idée d'un roman construit tout autour d'une maison pleine de mystères, dont les spécificités architecturales ont une résonnance sur les personnages qui y vivent, m'a donné envie de tenter de faire de même ..

Ainsi, j'ai commencé à faire quelques recherches sur ces maisons au style singulier qui aurait été susceptibles d'abriter aussi pas mal de secrets..

C'est ainsi que je me suis pas mal documenté, grâce notamment  à d'anciennes revues d'architecte- et mon attention s'est portée sur ces maisons de verre et d'acier que des promoteurs immobiliers poussaient à construire, essentiellement pour des raisons financières, dans les années 60, notamment aux USA (un quartier en Californie n'abrite que ce genre de maison).

Afin de construire "mentalement" la maison de mon futur roman, j'ai pris modèle sur trois de ces maisons de verre et d'acier ayant vraiment existé; un exercice que j'ai trouvé amusant et stimulant.

La seule différence, c'est que normalement, ces maisons sont faites de verre opaque pour que les gens de l'extérieur ne puissent pas voir à l'intérieur, pour ma part, j'ai tenu à ce que le verre de la maison soit totalement transparent.

Baz'art : Et j'imagine aussi que le choix d'une telle maison n'est pas anodin dans la mesure où elle renvoie aux secrets et non dits qui forment l'ensemble de votre saga familiale, non?

Gilles PARIS : Oui, bien sûr : la maison de mon roman est totalement en adéquation avec les sentiments des personnages, l'ensemble de cette famille Mortemer, dont l'opacité et la dureté font partie de leurs ADN, si je peux dire.  

 La maison s'appelle "Glass" ce qui  signifie en effet "verre" en anglais, et forcément, j'ai voulu que le contraste soit évident entre cette idée de transparence et l'opacité des relations entre les êtres.

 Par ailleurs, cette maison est conçue avec des boulons qu'on utilise pour relier le verre et l'acier, et là encore, cela renvoie à mon livre, et plus particulièrement à sa construction en forme de mecano, avec des pièces à assembler petit à petit, et évidemment, cela renvoie aussi aux secrets que tous mes personnages dissimulent.

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Baz'art : Parmi les références du roman, outre Agatha Christie dont on vient de parler, on devine aussi pas mal de l'univers d'une Daphné du Maurier, un auteur que votre amie Tatiana de Rosnay connait bien puisqu'elle en a écrit une biographie romancée.. Est ce qu'elle vous a soufflé cette source d'inspiration ou bien est-ce une influence que vous aviez en vous depuis longtemps?

Gilles PARIS : Non, Tatiana n'y est pas pour grand chose dans la conception de mon roman, mais c'est vrai qu'on en commun  ce même goût pour ce genre de littérature anglo-saxonne en commun.

J'ai adoré "Manderlay Forever", le livre qu'elle a écrit sur Du Maurier, je trouve que les univers et les personnalités des deux auteurs se mélangent à merveille, mais je n'ai pas cherché à imiter les romans de du Maurier en écrivant "Le vertige des falaises".

En fait, plus que les romans de Du Maurier, ce sont ses adaptations cinéma par Hitchock qui m'ont,  en l'occurence,  vraiment inspiré.

Ce que j'aime particulièrement dans le cinéma de Hitchock, et notamment dans ces trois films là, c'est qu'on ne sait jamais vraiment si ses héroïnes sont coupables ou victimes, jusqu'à la fin même du roman, et c'est cela qui les rendent à la fois inquiétantes et terriblement attachantes.

 Hitchock a quand même été un des tous premiers à créer une sorte de "sophistication de la terreur", donnant une élégance totale à l'angoisse, c'était un concept très nouveau à l'époque.

J'adore cette idée, ainsi que sa propension à aller gratter sous le vernis des apparences et tout cela m'a énormément inspiré pour "Le Vertige des Falaises".

Baz'art : La référence à Hitchock est d'ailleurs évidente, ne serait ce qu'avec le prénom de votre jeune héroïne, Marnie.. Pourtant, j'ai vu que vous aviez eu du mal à choisir les prénoms de tes personnages, vous confirmez?

Gilles PARIS :  Oui, c'est vrai que j'ai eu quelques difficultés à choisir les prénoms de mes personnages, ce qui n'est pas le cas d'habitude.

Disons que pour la première fois, je me disais qu'il était important que les prénoms de mes personnages aillent ensemble, afin de créer une harmonie crédible entre les membres des couples, ou entre les parents et les enfants.

Certes, les prénoms des personnages font penser aux années 50-60, car on est quand même dans cette ambiance là même s'il y a des éléments de la vie d'aujourd'hui mais même là je ne voulais pas non plus que ca fasse trop fabriqué.

Par ailleurs, comme j'ai délibérement voulu que l'île dans laquelle se situe l'intrigue ne soit pas clairement identifiée, il ne fallait pas que je choississe des prénoms trop marqués, il ne fallait pas que ca sonne soit trop anglo-saxon soit trop français.

Alors évidemment, j'ai tenu à choisir Marnie pour le clin d'oeil à Hitchock , pareil pour Aristide et son lien avec Agatha Christie.

Pour le reste,  j'ai mis quelques temps mais finalement j'ai trouvé ... Vincy et Gérault par exemple (des personnages masculins secondaires du roman) sont des prénoms d'amis ou de connaissances , donc ce sont des prénoms qui existent bien mais qui sont suffisamment rares pour montrer une singularité qui asseoit de suite un personnage.

Baz'art : Est- ce que vous faites lire les différentes version de votre roman à votre entourage et notamment à vos amies romancières, comme par exemple Tatiana de Rosnay dont on vient de parler, et, si oui, est ce que leurs avis comptent beaucoup pour vous?

Gilles PARIS :  En l'occurence, oui, Tatiana de Rosnay est une des premières à avoir lu les épreuves du "Vertige des falaises", c'est même elle d'ailleurs qui m'a conseillé de changer un des prénoms d'un personnage (Luc, le Mari du roman devait s'appeler Tom au départ),  mais elle ne lit pas systématiquement tous mes romans.

Par contre, j'ai une autre amie romancière qui est à chaque fois une de mes toutes premières lectrices,  c'est Janine Boissard, en qui j'ai énormément confiance.

Pour l'anecdote, j'étais en vacances avec elle en Crète l'été dernier et comme j'ai fini mon roman là bas, elle a eu une fois de plus la primeur de la lecture. En plus comme j'ai tendance à faire pas mal de fautes d'orthographes, elle me les corrige à chaque fois, et je peux envoyer à l'éditeur une version sans faute ( sourires)

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Baz'art : "Le vertige des falaises" est très différent de vos précédents ouvrages, de par la forme du roman choral que vous avez choisi et par l'ambiance sans doute plus opressante qui en découle. Etait- ce une volonté de votre part de ne pas vous cantonner à un registre  et de montrer que vous n'êtes pas que l'auteur d'un seul roman à savoir Autobiographie d'une courgette, vu le succès phénoménal que vous avez rencontré depuis le succès du film de Claude Barras ?

 Gilles PARIS : En faitje fais partie de ces gens qui doute énormémement d'eux, et ce succès immense que j'ai connu indirectement au travers du livre m'a redonné confiance  en moi, car je l'ai reçu comme un immense cadeau.

En même temps,  il faut savoir que j'ai commencé à écrire ce nouveau roman en avril 2016,  soit à peu près le même jour que j'ai vu en projection privée "Ma vie de courgette".

J'ai suivi, certes à distance, mais jamais très loin non plus,  le succès phénoménal du film, et pour mieux me démarquer de cette formidable aventure, j'ai eu  en effet, cette volonté, plus ou moins consciente, d'aller là où on ne m'attendait pas forcément.

Disons surtout que je voulais un peu aller un peu plus loin que ce que je faisais d'habitude.

J'ai quand même passé 4 romans à me mettre dans la peau d'un enfant de 9 ans environ, et forcément, cela me limitait au niveau du langage, du vocabulaire, ainsi qu'au niveau de la densité romanesque que je souhaitais mettre dans mon nouveau roman .

Si je voulais être fidèle à ce qu'est un enfant de 9 ans, il était impossible de lui mettre des réflexions qui sonnaient trop adultes, je suis trés pointilleux sur le sujet.

Dès lors, il était essentiel pour moi d''entrer dans la tête d'autres personnages plus matures...

Je reviendrais très certainement à ces récits ancrés dans la tête d'un jeune enfant, très probablement sous différentes formes  d'ailleurs,  mais là il fallait que je tente d'autres choses ..

Baz'art :  Et du coup, une fois que vous avez procédé à ce choix narratif,  pourquoi avoir opté pour la forme du roman choral ?

Gilles PARIS A vrai dire, dans le précédent roman, "L'été des lucioles",  j'avais déjà essayé de faire parler d'autres personnages qui ne sont pas des enfants, notamment à travers le personnage de la comtesse qui racontait sa vie,et j'avoue que j'y avais pris un certain plaisir.

Là, une fois que j'ai commencé à me pencher sérieusement sur la construction du livre, et une fois que j'ai mis bout à bout tous les éléments de base dont on a parlé (Agatha Christie/ Hitchock/ la maison de verre et d'acier/ l'île mystérieuse, une histoire pleine de secrets familaux des narrateurs plus âgés que d'habitude...),  j'ai commencé à écrire une première version,  dans laquelle je faisais parler Marnie et Olivia uniquement.

Hélas, très vite je me suis rendu compte que cela ne fonctionnait pas et j'ai eu envie de faire rentrer d'autres narrateurs, d'abord quelques uns, puis encore d'autres, afin de rendre la ronde la plus complète possible.

En fait, je ne fais pas, comme d'autres romanciers que je connais, des petites fiches sur tel ou tel personnage, j'écris beaucoup à l'instinct et à l'instant, si j'ose la formule.

J'écris à chaque fois comme cela me vient,  quitte à faire plusieurs versions différentes du roman.

C'est ainsi qu'après plusieurs versions de mon texte , la construction polyphonique m'a semblé évidente mais cela n'était pas du tout programmé quand j'ai commencé à attaquer la page blanche.

Baz'art : Et pourquoi aussi ce choix de chapitres courts, qu'on peut un peu interpréter comme des légendes de photos de famille?

Gilles PARIS : Là encore, ce mode là s'est imposé au fil de mes différentes versions  : il m'a semblé rapidement évident de raccourcir certains chapitres et de construire un chapitre un peu comme une nouvelle, avec à chaque fois, une chute qui te donne envie de passer au chapitre suivant afin de ne jamais lasser le lecteur et le tenir toujours en haleine.

Au fil de mes versions, j'ai parfois changé quelques passages clés, en faisant raconter des scènes primordiales par des personnages secondaires alors qu'au départ c'étaient Marine ou Olivia qui les racontait elles mêmes. En terme d'efficacité narrative, cela avait bien plus de force. 

Et pour que le lecteur puisse découvrir ces éléments petit à petit, il faut que chaque personnage secondaire amène quelque chose de nouveau et apporte un éclairage différent sur un élément ou un personnage principal, pour donner une des clés du mystère.

C'est assez jubilatoire de semer des petits indices au lecteur pour que ce dernier puisse constituer le puzzle qui ne lui sera livré qu'à la toute fin de l'intrigue.

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Baz'art : Oui,  d'autant plus qu'un peu comme un funambule, vous avancez sur un fil ténu, entre le thriller et le roman de secret familial. On se demande sans arrêt vers quel côté vous penchez le plus. Du coup, comment qualifieriez-vous le genre de votre ouvrage ?

Gilles PARIS :  Oh, ça je ne sais pas vraiment, et à vrai dire cela ne m'intéresse pas réellement de le qualifier.

A vrai dire, je n'aime pas trop cette manie très française de mettre dans des cases, des oeuvres ou même des personnes.

Le Vertige des falaises reste un roman avant tout, un roman qui prend effectivement parfois des allures de thriller,parfois des allures de saga familiale, parfois de chronique amorale où personne n'est vraiment puni, un sillon que je creuse depuis mon premier roman et que j'aime assez.

J'essaie vraiment de ne pas trop enfermer un roman dans un genre particulier, d'une certaine manière, je trouve que cela les réduit et entrave à mon sens une partie de la densité romanesque que j'aimerais leur donner.

Baz'art : Le seul petit reproche que je pourrais formuler, en tant qu'homme, à propos du Vertige des Falaises, c'est que les personnages masculins principaux sont quand même très chargés. N'avez vous pas eu envie de nuancer un peu le propos à ce sujet, de donner un peu d'humanité à ces chers messieurs?

Gilles PARIS :  Ah oui,  les hommes sont déchus dans mon livre, ça c'est sûr : c'est un choix romanesque que j'ai fait dès le départ et auquel j'ai voulu effectivement m'accrocher du début à la fin, cela me semblait indispensable pour la part romanesque du récit.

Après, je ne suis pas vraiment d'accord avec le fait qu'il n'y a pas de nuance concernant mes personnages masculins.. 

D'une part, certains personnages secondaires masculins ( le médecin, le jeune Vincy, le coiffeur) réhaussent quand même le niveau et d'autre part, même si Aristide le grand père est franchement détestable, certains narrateurs, comme celui de la prostituée,  lui redonnent un peu d'humanité dans le témoignage.

Quant au fils, Luc, certes il n'est pas génial non plus, mais disons qu'il a quelques circonstances atténuantes, et puis, il a aimé profondément Rose sa femme aussi..

J'ai vraiment voulu en écrivant, éviter la caricature afin de donner une vraie consistance à mes personnages, il faut leur laisser leur part d' ambiguïté, celle que tout être en chair et en os possède forcément en lui..

 

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Baz'art :  Votre roman possède un imaginaire cinématographique évident..on visualise parfaitement le décor et les lieux de l'intrigue..Est ce qu'une adaptation est en en projet ou bien est-ce un peu trop tôt de l'envisager ?

Gilles PARIS :  Oui,  un projet d'adaptation est en cours de discussion, mais c'est encore un peu tôt pour en parler, tant que ce n'est pas signé..

En tout cas c'est certain que j'imagine totalement cette histoire sur un écran, qu'il soit petit ou grand, ou même les deux.

"Autobiographie d'une courgette" a connu deux adaptations (NDLR :  la première en version téléfilm par Luc Béraud en 2007, la seconde, on ne revient pas dessus), donc, pourquoi ne pas envisager, sur le long terme, une même destinée pour ces Vertiges? 

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Baz'art :  Ma dernière question est moins directement lié à ce dernier roman mais plus par rapport à votre seconde casquette, celle d'attaché de presse, un poste que vous exercez depuis près de trente ans désormais. Comment réussir à ne pas mélanger vos deux rôles? 

Gilles PARIS :  Je pense que j'arrive bien à distinguer ces deux rôles, car je prends grand soin à ne jamais les mélanger..

Les auteurs des romans que je défends en tant qu'attaché de presse me parlent peu de mes livres (exception faite de Janine Boissard et Tatiana de Rosnay, qui sont, comme je vous l'ai dit,  des amies intimes) et s'ils le font, je recentre très vite sur leur travail à eux.

Je trouve que cette césure entre ces deux rôles est à la fois saine et essentielle.

Dans le métier que je fais, je n'ai pas de fascination pour les écrivains, je sais très bien où je suis et quelle doit être ma place.

Par ailleurs,  je me sens très en marge du milieu littéraire, je ne vais ainsi jamais dans les cocktails ou salons mondains, et cette distance m'est salutaire car  j'avoue que cela me plait pas mal de rester dans la marge ( sourires)...

Alors bien sûr qu'en tant qu'écrivain,  le fait de connaitre un peu les ficelles du métier m'avantage forcément, et que certains journalistes mettent mes livres dnas la pile de gauche( celle des livres à lire en priorité) plutôt que celle de droite, mais  en meme temps certains journalistes ne veulent me voir que comme attaché de presse et pas du tout le Gilles Paris écrivain c'est comme cela, et je n'en fais pas une maladie ...

Les libraires ont toujours été formidables avec moi,  ils m'ont soutenu dès mon premier roman en 1991 "Papa et maman sont morts", tandis que concernant ma relation avec les journalistes, c'est plus fluctuant,  il ya des hauts et des bas..

Baz'art ; Mais cette distinction entre vos deux rôles doit quand même être plus difficile à réaliser depuis que vous êtes mondialement reconnu comme l'auteur du livre dont a été adapté le fameux "Ma vie de courgette"?

 Gilles PARIS : Evidemment,  grâce au triomphe du film "Ma vie de courgette," j'ai connu une exposition médiatique immense que je n'avais jamais rencontré auparavant, et je ne peux que m'en féliciter..

Cela étant dit, je reste intimement persuadé qu'il existe un paquet de personnes qui ont vu le film ignorant totalement qu'il ya eu un roman à l'origine.

Bref, je reste assez distant avec tout cela, ce qui m'importe c'est de continuer à écrire- j'ai deux projets de parutions à venir des projets déjà bien avancés - tout en continuant à être attaché de presse et  surtout de continuer à faire ces deux activités indépendamment l'une de l'autre comme j'ai toujours réussi à le faire pour le moment ..

 

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