Marie Francine : le mystère Valérie Lemercier
Contrairement à pas mal de gens que je connais, je n'ai jamais voué une admiration sans borne pour Valérie Lemercier, ni en tant qu'humoriste ni en tant que cinéaste,et cela dit, je persiste à chaque fois à aller voir ses films en salles, de Palais Royal au Derrière au précédent et catastrophique 100 % cachemire, un film que d'après les dernières interviews qu'elle a donné, elle renie considérant qu'elle n'a pas eu le final cut pour ce film là.
Pas de cela pour Marie Francine son dernier film en date à l'affiche depuis le 31 mai et qui a été accueilli avec énormément de bienvaillance pour une grande partie des critiques heureux que Valérie Lemercier revienne à ses premiers amours, la critique de la bourgeoisie avec une satire qui est assez proche des personnages qu'elle a pu jouer sur scène.
Il est d'ailleurs assez étonnant que ce Marie Francine récolte une telle indulgence de la part des critiques ciné- blogs et presse écrite-.car le film s'oublie aussi vite qu'il est vu.
Surtout, sur un sujet proche -une femme de 50 ans obligée de retourner vivre chez ses parents-, les récents Aurore ou même retour chez ma mère étaient plus touchants et réussis.
Marie Francine ne trouve jamais vraiment le ton entre la satire acerbe de la bourgeoisie à la Chatilliez auquel on pense forcément (Hélène Vincent dans un rôle auquel est trop souvent cantonnée depuis la vie est un long fleuve tranquille ) la comédie déjantée burlesque (le personnage de la soeur jumelle qu'elle joue également est particulièrement mal exploitée) et la comédie romantiqu.
La faute à un rythme trop chaotique, qui rend trop décousu ce mélange entre ces morceaux de comédie boulevardière,et humour proche du scatoligique et chronique plus tendre.
Le film a un coté assez kistch par moment ("Quand on s'aime" par Michel Legrand et Nana Mouskouri ainsi que "L'amour, c'est comme une cigarette" de Sylvie Vartan, quand même) et pourrait avoir été fait il y a 30 ans alors que le sujet est assez contemporain,.
Ll'idée de la romcom détournée autour des quinquas est une bonne idée surtout que Patrick Timist offre une composition plutot étonnante en cuisinier ( on pense à son role dans la crise il y a 25 ans) amoureux, mais finalement cette idée là non plus n'est pas très exploitée..
On ne rit jamais vraiment, on est que trop rarement touché, alors même évidemment vu le niveau actuel de ce qui sort dans la comédie francaise actuelle on peut comprendre qu'on s'enthousiasme dès que quelque chose d'un peu différent au moins dans l'idée sort en salles, mais sincèrement, cet emballement quasi unanime semble vraiment exagéré à la vision de cette Marie Francine.