On fait rien comme tout le monde à Baz'art : le jour du 14 juillet, on n'a aucun film français à chroniquer dans notre sortie DVD mais quelques rééditions, et d'autres films plus récents mais qui valent le coup d'oeil :
1 A CEUX QUI NOUS ONT OFFENSES- Adam Smith M6 VIDEO ( 5 juillet)
Le destin de la famille Culters repose sur le père et son fils. Brendan Gleeson et Michael Fassbender offre une confrontation fracassante.Le premier joue un père viscéralement attaché à une tradition dont le second tente de se libérer. Un questionnement sur le dilemme qui oppose la tradition et l'individu
Ce premier film de Adam Smith inspiré d'une histoire vraie, avec Michael Fassbender et Brendan Gleeson. est à la fois un polar naturaliste,ainsi un drame familial centré sur la relation père-fils et sur le culte de la figure paternelle.
A travers cette tranche de vie des nomades, un thriller contemporain qui mêle famille et délits.Le scénario est inspiré d'un fait divers qui a défrayé la chronique outre-Manche:une famille toute entière était poursuivie par les services de police qui les accusaient d'avoir commis 65% des crimes du comté.
La première intention du scénariste était d'en faire un documentaire, mais la fiction s'est rapidement imposée comme une évidence : elle permettait une plus grande flexibilité dans le développement des relations familiales et la psychologie des personnages...
Le destin de la famille Culters repose sur le père et son fils. Brendan Gleeson et Michael Fassbender offre une confrontation fracassante.
Le premier joue un père viscéralement attaché à une tradition dont le second tente de se libérer.
Un questionnement sur le dilemme qui oppose la tradition et l'individu, et une oeuvre plus sociétale que thriller qui nous fait partager le style de vie bien particuliers d’un clan familial où il est parfois difficile de trouver sa propre place...
Pas emballant à 100% mais globalement un drame sociale de bonne tenue, qui tient aussi bien la route que ces personnages très souvent aux volants de leurs voitures bien cabossées!!
Un riche industriel Milanais demande à un détective privé d’enquêter sur le passé de sa jeune et jolie épouse. Il ne se doute pas que sa jalousie va raviver des feux mal éteins.
Comme tous les grands cinéastes Michelangelo Antonioni réalisera toujours le même film. Dans « Chronique d’un amour » son premier long métrage il y a déjà tous ses autres chefs-d’œuvre.
De « La nuit » en passant par « L’éclipse » ou « Identification d’une femme » et « Profession reporter » Antonioni n’en finit pas d’étudier l’incommunicabilité des êtres humains. Analyser, décortiquer les sentiments, ses fils si fins qui relient les hommes et les femmes entre eux. Cinéaste humaniste et engagé comme beaucoup de réalisateurs italiens à cette époque, Antonioni se reconnait par une recherche formelle et scénaristique qui le rapproche plus de Bergman que de Fellini ou De Sica.
Un cinéaste qui sait communiquer l’incommunicabilité, dire l’indicible et faire parler les silences, Michelangelo Antonioni fut un réalisateur et aussi un homme complexe à découvrir ou à redécouvrir.
Pour mémoire : « L’Avventura » la grande rencontre avec la « Vitti » sa muse avec laquelle il va explorer le vide existentiel du couple moderne. Premier film d’une trilogie importante dans le cœur des cinéphiles, suivront : « La Nuit », Mastroianni, Vitti, Moreau ont-ils déjà été aussi beaux ailleurs ? « L’éclipse » la Vitti et Delon dans sa plus grande époque cinématographique. Liste non exhaustive et juste pour le fun du Swinging London « Blow up » qui a beaucoup donné à « Blow out » de De Palma.
Merci Carlotta, « Chronique d’un amour » : encore un film que l’on n’avait pas vu.
3 Fences, Denzel Wahington 27 juin ( Uiversal)
Adapté de la pièce du même nom d’August Wilson qui fut récompensée du prix Pulitzer, Fences nous raconte l’histoire d’un père de famille de classe ouvrière afro-américain qui s’occupe tant bien que mal de sa femme et son fils dans les années 1950 tout en faisant face à ses propres démons.
Denzel Washington incarne également avec succès le personnage principal mais en fait beaucoup trop, on lui préfera la prestation de Viola Davis, dans le rôle de Rose, la femme de Troy, qui s’illustre par sa loyauté, son amour maternel et dont le destin nous fend le coeur.
Cela dit, Davis est un de seuls points positifs d'un film dont un peu eu de mal à comprendre la floppée de nominations aux récents Oscars.
Le film est trop académique et trop monocorde, la faute sans doute à un scénario trop collé pièce d’origine et peu adapté au cinema. et le huis clos de 2 heures 19 minutes semble bien trop long.
Du coup, malgré quelques dialogues bien sentis, et quelques thématiques sur les différences sociales et générationnelles plutot malignes, l'ensemble parait maladroit et beaucoup verbeux et le temps parait bien lent à venir, et la fin arrive un peu comme un soulagement..
4 GO FISH, Rose Troche ( Outplay/ 12 juillet)
L’une est à la recherche du grand amour, pour l’autre l’amour est en stand-by à cause de célibat forcé. Kia, Evy, Daria et autres copines, un cœur antique joyeusement pipelet, nous content le début d’une histoire d’amour. L’histoire de Max, jeune écrivaine en devenir et Ely, assistante vétérinaire. Opéra-comique, Opéra-Bouffe mais surtout un instantané sans fard d’une communauté qui doit se battre pour exister tout simplement. Dans un noir et blanc soyeux nous sommes à Chicago en 1994.
Un film qui a marqué des générations de femmes : Film ? Documentaire ? Fiction réaliste ? Liberté formelle, liberté de ton, c’est du cinoche nouvelle vague, du cinoche « Bande à Part » qui fait du bien. Cinéma sociologique bien sûr mais avec une vraie mise en scène, un vrai travail sur l’image et le montage, Rose Troche est une vraie cinéaste.
« Go Fish » est-il un film militant ? Si en décrivant simplement la vie normale de jeunes filles normales qui rêvent normalement d’aimer et d’être aimé, ce qui est normalement l’essence même de la condition humaine, alors oui, « Go Fish » est un film militant dans le sens humaniste du terme. Nous devons nous comprendre, nous accepter car nous devons vivre ensemble tout simplement.
« Go Fish » fait partie de ces œuvres nécessaire et indispensable pour s’ouvrir à autrui.
Document, fiction, militant, lesbien, le film est tout cela évidemment mais c’est avant tout une tendre comédie romantique, humaniste et universelle.
5. Beyond Flamenco Carlos Saura ( 27 juin), Epicentre
Après Flamenco, Flamenco, en 2010, long-métrage qui faisait lui-même suite à Flamenco, sorti en 1995, et plus récemment , Argentina, voyage musical et sensoriel dans l’espace et le temps composé des chants, des danses et des couleurs qui font toute l’âme de l’Argentine, il nous amène avec BEYOND FLAMENCO, sorti en salles le 4 janvier dernier, du coté de la Jota, la danse traditionnelle et la musique populaire de sa terre natale : l’Aragón!
Fidèle à son parti pris de faire un documentaire non narratif qui pourra, soit dérouter soit envouter ceux qui accepteront de s'y laisser prendre, Saura explore avec brio toutes les dimensions artistiques de la jota et en saisit toute la vivacité et le charisme, grâce à la participation de danseurs et de musiciens mondialement connus tels que Sara Baras, Carlos Nuñez ou Canizares.
On voit bien dans ce nouveau long métrage à quel point la jota aranosaise fait vraiment partie du cinéaste et constitue pour lui une expérience culturelle tres forte, avec une vraie tradition populaire structure fondamentale traditionnelle
LA JOTA, c’est certes avant tout une danse de couple, basée sur un rythme ternaire, tantôt solennelle et lente, tantôt enjouée et très rapide mais également une danse sociale qui s'éxecuté à l'occasion de fetes profanes ou cérémonies funebres,et cette danse de scène a été remise au gout du jour par certains chorégraphes récents, et toutes ces dimensions sont parfaitement restranscrites dans le beau film de Saura, à découvrir avec cette belle sortie DVD.
Bonne journée Filou