Le grand méchant renard : un bijou d'animation pour (petits et ) grands enfants..
Je le disais dans mon long article la semaine passée sur La " french touch "du cinéma animation , l’animation en France est au croisement de plusieurs styles et du style graphique de la bande dessinée..
Aux confluences de divers styles et ne s’interdisant rien l'animation française n'a pas assurément grand chose à envier à ses consœurs américaines ou japonaises érigés depuis de longues années en modèle indépassable.
Encore un bel exemple cette année 2017 avec ce Grand méchant renard sorti sur nos écrans le 21 juin dernier et qui illustre à merveille la belle santé du cinéma d'animation français.
Animateur de grand renom (il a travaillé notamment réalisé le magnifique "Ernest et Célestine" avec Vincent Patar et Stéphane Aubier, César du meilleur film d'animation en 2013.), Benjamin Renner est aussi et avant tout un illustrateur de génie, à l'univers proche de Tex Avery, de Peyo, ou même de Franquin.
Lauréat du prix de la BD Fnac a été décerné à sa sortie en 2016, ce "Grand méchant renard" paru chez Delcourt est une histoire tendre et hilarante d'un pauvre renard rêvant en vain d'être la terreur des poulaillers.
Dans la BD ou la dinguerie, la poésie et l'amour maternel poussés à leurs paroxysmes.
Le Grand Méchant Renard, adaptation de la BD du même nom est une franche réussite, et sans doute le film le plus drôle qu'on a pu voir ces derniers mois dans les salles.
Original, imprévisible, gravement déconnant, le Renard et ses poussins est une bédé incontournable à déguster en famille.Son adaptation cinéma, sans doute plus axé pour la jeunesse et le grand public ( les passages un peu plus crux pouvant écorcher les oreilles sensibles ) ont été supprimés n'en reste pas moins formidable
Le dessin ultra simple et ultra expressif, du Reiser au grand air tout en aquarelles douces et bucoliques, le scénario, toujours là où on ne l'attend pas et une folie toute Gotlibienne, le docteur Burp de notre cher Marcel n'est pas loin , mais jamais Benjamin Renner n'es técrasé par le poids de ses glorieux ainés.
Le Grand Méchant renard se décompose en trois contes joué par nos amis les animaux avec d'amusants interludes dans lesquels croisent les différents acteurs/animaux.
La bonne idée de cette adaptation c'est qu'elle est justement découpée en en trois histoires, entrecoupées d'interventions théâtrales du Renard et d'autres personnages, tels que le Grand Méchant Loup, ou encore le Canard un peu stupide, un peu comme si on était au théâtre, en train de regarder des animaux parlants nous faire une représentation de leurs aventures.
Evidemment le plus réussi des trois récits est celle du milieu, le segmeent de ce renard devenu végétarien par lâcheté se retrouve à couver des oeufs de poules sur les conseils du grand méchant loup, son mentor et coach en cruauté est génial, tant cette fable sur l'amour maternel extrême et dévorant est aussi drôle que riches en plusieurs degrès .
Le Grand Méchant Renard possède un dessin épuré et en simplicité si merveilleusement absurdes avec une malice et une intelligence dans les dialogues et les situations qui ne pourront que séduire petits et grands..
Pour cet été, aux suites paresseuses des méchants et des mignons, préférez cette merveille d'intelligence et de simplicité.