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Dans Téhéran tabou, un long métrage sorti en salles depuis mercredi dernier et vu lors du dernier Festival d’Annecy, Ali Soozandeh  a choisi l’animation  et la rotoscopie précisemment pour  contourner la censure, "maquiller la réalité en la rendant moins réaliste et plus présentable,  et  réaliser une charge violente et percutante sur les contradictions d une société iranienne entre désirs et repressions.

Présenté à la semaine de la critique à Cannes  ce film étonnant bouscule largement à la manière d'un Jahar Panahi mais version moins légère et plus choc les interdits de la société iranienne avec un film d'animation en rotoscopie.

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 Assez proche dans sa forme et son fond de Valse avec Bachir d’Ari Folman, le film nous révèle les  dessous d'une société hypocrite et schizophrénique sous le masque de la rigueur religieuse., une société  absurde, aux règles drastiques que les plus prévilégiés peuvent contourner par des passes droits totalement abritraires.

La charge est parfois un peu démonstrative mais l'ensemble ne manque  assurément pas de force et d'acuité, et cette incursion dans l'Iran  témoigne d'une vraie acuité et d'une belle pertinence.