Baz'art  : Des films, des livres...
13 octobre 2017

C'est le coeur qui lâche en dernier : Margaret Atwood au panthéon des grands auteurs dystopiques!

 

 

coeur

 

« La bande-son de Consilience retentit—c’est la musique de la construction de la grange dans « Les sept femmes de Barberousse »-- et le slogan apparaît en grosses lettres : CONDAMNĒS + RĒSILIENCE = CONCILIENCE. UN SĒJOUR EN PRISON AUJOURD’HUI ? C’EST NOTRE AVENIR GARANTI. »

Enfin une formidable opportunité pour Stan et Charmaine. De toute façon après des mois de galère, avec pour seul domicile une vieille caisse à deux doigts de rendre ses bielles, ils sont prêts à tout accepter, même la délirante proposition de Concilience, une société florissante qui propose un nouvel art de vivre. Une vie autarcique dans des lotissements propres et nets coupés du monde réel.

Stan et Charmaine n’ont plus rien à attendre du monde réel qui pour eux n’est que violence et précarité. Etre les cobayes d’un monde parfait lorsque l’on est jeune et beau, pourquoi pas, même avec des contraintes un peu étranges.

Vivre un mois en « liberté » dans une vraie maison, avec un vrai travail, de vrais voisins, puis vivre un mois en prison pour produire ce qui sera consommé dans ce monde idéal. Une vie bien réglée, codifiée, surveillée, une horlogerie en boucle, immuable, une vie parfaite…

Utopie, contre-utopie, forcément, le futur imaginé par Margaret Atwood sera terrible et dérangeant.

margaret

D’une écriture froide et sèche, c’est avec ironie qu’elle généralise la thèse de Michel Foucault. Une société, pour être idéale, devra “surveiller et punir” dans un mouvement perpétuel parfait. La sécurité serait-elle à ce prix ? Dans ce futur pas si lointain, l’humain lentement déshumanisé trouvera-t-il la force de résister à la prison à vie ?

 Mélangeant le récit d’anticipation, le soap opera et la comédie érotique (quelques organes turgescents ont, eux non plus, pas envie de lâcher), la romancière canadienne à qui l’on doit : « La servante écarlate » écrit en 1985 mais qui a eu droit à une nouvelle jeunesse cette année  avec la géniale série qui a été diffusée sur OCS,  rejoint avec « C’est le cœur qui lâche en dernier » Aldous Huxley, Philip K. Dick, Arthur C.  Clarke, ou Ira Levin au panthéon des grands auteurs dystopiques.

 

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