Après la tempête : Kore Eda en mode mineur
Du cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda, reconnu à peu près par tout le monde comme un des plus grands cinéastes japonais vivants, c’est surtout le fort beau "Tel père, tel fils", que l’on retiendra comme son film le plus émouvant et le plus abouti. ( coir chronique : http://www.baz-art.org/archives/2014/01/19/28936550.html).
Après la tempête, qui sort en DVD le 15 novembre prochain chez LE Pacte, creuse les mêmes sillons, celui de la famille et de l’enfance mais sans doute sur un mode plus mineur que son long métrage de 2014.
Ce portrait doux amer d’un écrivain raté reconverti en détective, qui collectionne les échecs et les dépendances traine en effet un peu en longueur, surtout dans une première partie (celle d’avant la tempête qui donne son titre au film) qui s’étire un peu trop et surtout qui est centré autour d’un personnage central qui ne parvient pas vraiment à susciter l’émotion et l’empathie du spectateur.
Heureusement, le film gagne sur la longueur en intérêt et l’habituel regard humaniste et bienveillant de Kore EDA réussit à toucher juste.
Sans doute l’une des œuvres les moins abouties de Kore Eda, "Après la tempete" peut néanmoins séduire par la jolie partition même en mineure du spécialiste japonais de l’intime et de la famille .