Rien ne sera plus jamais pareil pour Woody... depuis plusieurs semaines,  les retombées de l’affaire Weinstein ont violemment  rattrapé l’auteur de "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander"  et "de Match Point",  pour ne citer que deux de ses nombreux chefs d'oeuvre

A l’heure où son nouveau film, Wonder Wheel, sort sur les écrans , la critique d’un film de Woody Allen ne peut être envisagée sans parti pris et prise de position approprié.  

  Impossible de ne parler que cinéma désormais quand on parle d'un Woody Allen et d'ailleurs la violence de certaines critiques qui en entouré la sortie du film  n'a pas grand chose à voir avec le cinéma.

 A baz'art aussi on s'est un peu écharpés à l'idée de savoir si on allait parler du nouveau film d'un cinéaste qui fait partie de notre panthéon personnel depuis qu'on est en âge d'aimer le cinéma..

"Après vision, Wonder Wheel" est  la preuve que Woody reste un grand cinéaste, à défaut peut-être ( mais c'est la dessus qu'on s'écharpe un peu entre nous) d'être un grand homme.

Devant la grande réussite de son nouveau film, que bien peu d'observateurs reconnaissent ainsi, Michel, allenien depuis Annie Hall qu'il avait vu au cinéma à sa sortie a décidé de prendre la plume ou plutot le clavier pour défendre Woody cinéaste. et son dernier film qui sera d'ailleurs surement son dernier à sortir en salles....

640_wa16_10

  Fête foraine à Conney Island, dehors on rit, on crâne, à l' intérieur on s' ennuie, on pleure, métaphore de la condition humaine.Elle est peut être triste la vie de Ginny mais ç est sa vie et depuis des années elle se bat pour maintenir la fragile harmonie de son foyer.

Une carrière d' actrice ratée, un mari bonasse et alcoolique repenti sur le fil, le fils d' un premier mariage, adolescent à problèmes et  pyromane à ses heures (un fils qui met le feu partout...sacré Woody!!).

Et bien sûr les éléments perturbateurs indispensables à toutes tragédies : un maître nageur promesse d' une autre vie et une belle-fille belle à croquer et désespérée fuyant un mari mafieux (la Mafia qui veux la peau la peau d' un innocent...sacré Woody!!)

Oui Kate Winslet et Jim Belushi sont formidables. Non Justin Timberlake n' est pas, comme on le lit partout, mauvais comme un cochon, il réussit à rendre tendre et désespéré un personnage qui avait tout pour être falot.

640_wa16_09

Oui, Judo Temple, derrière un physique de bimbo, transpire la gentillesse et l' innocence. Oui Wonder Wheel est un très bon Woody Allen, sombre comme l'étaient Intérieur, September ou une autre femme.
 
Oui la mise en scène, toujours élégante est rehaussée par la photo magnifique de Vittorio Storaro.
Oui je continuerais à courir voir un film de Woody Allen tant qu' il ne sera pas jugé coupable par un tribunal.
Pour mémoire,  les Talk shows, la cellule familiale et les réseaux sociaux ne sont ( encore?) pas des cours d'assise reconnues.