Si ces jours-ci vous commencez à voir le monde en pixels, c'est que le Le festival Les Embellies arrive, et qu'il fête ses 20 ans ! L'occasion de revenir un peu sur son histoire...
C'était il y a 20 ans donc. Dans la mouvance qui faisait les belles heures de la chanson française, ce qui s'appelait alors Les Bar'baries squatte les cafés-concerts et se place en lice des références du genre, avec des noms comme Têtes Raides, Thomas Fersen, Brigitte Fontaine ou encore Katerine ...en tête de ses affiches. 2006, changement de nom et de cap, les Bar'baries deviennent Les Embellies et se tourne vers la combinaison gagnante rock-pop-folk. Mais surtout, il taille sa place dans le paysage musical actuel au-delà de la temporalité de festival, en s'intéressant aux jeunes artistes qu'il accompagne dans le développement de leur carrière.
Depuis, les Embellies a fait de la découverte son fer de lance ; la programmation n'a de cesse d'aller chercher les nouveaux créateurs et leurs projets les plus confidentiels pour les révéler à la curiosité du grand public.
La preuve cette année avec la création Ô Lake, née d'une résidence offerte au compositeur Sylvain Texier (musicien de The aLst Morning Soundtrack ou Fragments) qui a réuni autour de lui un véritable petit orchestre d'instrumentistes (le pianiste Gérald Crinon Rogez, le percussionniste Federico Climovich, le violoncelliste Goulven Kervizic, la violoniste Morgane Houdemont et l’altiste Julie Mellaert) pour se réapproprier ses compositions et faire sonner au goût du jour la poésie contemplative d'un certain romantisme oublié. Celui du Lac de Lamartine, par exemple..." Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours... ça vous dit quelque chose ?
Plus avant-gardiste que jamais, la programmation fait cette année la part belle à la recherche et à l'expérimentation en invitant une sélection d'explorateurs sonores chevronnés et de petits génies des nouvelles technologies.
Parmi les audacieux, on découvre la cuisine hybride d'Héron Cendré, épicée de folk, trad, noise et minimale ; l'univers rock noise de Miët en solo à la basse et au looper ; et le duo impertinent de Deux Boules Vanille, deux batteurs qui jouent avec des synthétiseurs analogiques. Côté avant première, on découvrira pour la première fois en France les notes de la collaboration inédite entre la folk gothique de la californienne Emily Jane White et la voix androgyne de House of Wolves. Côté premières parties, on se laissera porter par le voyage, de la balade de SUUIJ, aux DJ set de Land, Grandjgeant et Pouss-disk
Cette année Les Embellies joue aussi la carte visuelle, avec l'installation des non moins téméraires projectionistes du collectif « Vitrine en cours » accompagnés du musicien Grégory Hairon. Enfin, le festival s'installe sur les ondes le temps de l'émission « (In)attendue » sur C-lab (21 mars 17h30 ) et « La crème de la crème » sur Canal B (22 mars 17h).
20 ans, le moment de jeter un œil dans le rétroviseur ; c'est ce que propose l'exposition au Théâtre du Vieux Saint Etienne, des 20 affiches du festival depuis sa naissance ; mais surtout celui de faire la fête, et là c'est à l'UBU que ça se passe avec le flow du rennais ARM, le joyeux quatuor Drame, et le duo belge Madensuyu... pour finir en beauté festivalavec tous les DJ du festival.
Tout le programme du festival :
http://www.festival-lesembellies.com/programmation/
Pour conclure, on vous propose quelques mises en bouche en vidéo:
