Reflets du cinéma ibérique et latino américains : revue de trois bons films d'Amérique Latine
La 34e édition des Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain s'est déroulée du 14 au 28 mars 2018 au cinéma Le Zola de Villeurbanne et dans une dizaine de salles de l’agglomération lyonnaise.
L'occasion de plonger dans de très beaux voyages immobiles pour découvrir plusieurs films de cette partie du globe dont trois films déjà sortis en salles qu'on a eu l'occasion de découvrir à cette occasion :
1. Brésil : Les Bonnes Manières ; Juliana Rojas et Marco Dutra
Après le film d’épouvante, avec Quando Eu Era Vivo, ou encore la comédie musicale, avec Necropolis Symphony, les deux jeunes cinéastes se retrouvent pour mettre au point un film de monstre pas comme les autres. Leur long-métrage est en fait scindé en deux parties d’une durée similaire, leur permettant d’explorer deux facettes de leur personnage principal.
2. l'Argentine : El Presidente ;Santiago Mitre
Santiago Mitre déjà auteur de deux excellents films dont le précédent Paulina chronique sociale profonde et jamais démonstrative nous livre une nouvelle fois un excellent film en provenance d’Argentine et une chronique politique d'une grande finesse et aussi puissant que prenant.
En décrivant les rouages d'un sommet rassemblant l’ensemble des chefs d’état latino-américains dans un hôtel isolé de la Cordillère des Andes, le cinéaste décrit avec beaucoup de pertinence les mécanismes de la négociation et du jeu diplomatique subtil se met en place dans les salles de réunion des palaces.
Face au président brésilien qui souhaite mettre en place une multinationale publique du pétrole, avec tous les états d'Amérique du Sud, le président argentin plutôt normal ( quoique le très charismatique Ricardo Darin n'est pas François Hollande) et à la personnalité secrète, tente de s'imposer en faisant éventuellement faire double jeu..
C'est sans compter sur des évenements personnels qui pourraient bien faire tout capoter.
Captivant décryptage des relations éco-diplomatiques et des alliages entre certains Etats, le film bénéficie d'une mise en soignée particulièrement soignée qui rend le décor montagneux particulièrement opaque, presque fantastique..
Un très grand film passé un peu inaperçu à sa sortie en tout début d'année 2018..
3. Le Cuba ( et la Colombie) Candelaria ;Jhonny Hendrix Hinestroza
« Candelaria » du Colombien Jhonny Hendrix Hinestroza sorti le 4 avril sur quelques écrans français. est non pas colombien mais cubain puisqu' il a été tourné à La Havane,
Cette comédie douce-amère s'attache aux pas d'un vieux couple qui s'invente, le temps de l'embargo qu'a connu Cuba au début des années 90, un nouveau souffle grâce à une caméra trouvée par hasard. éjouant les multiples pannes d’électricité. Leur amour est à l’image de ce pays usé.
Comment l'amour peut faire face aux privations du quotidien est est le meilleur moyen de survivre dans l'adversite?
Un joli conte doux amer, qui nous montre un Cuba dans lequel la figure de Fidel Castro est extr^mement présente dans lequel la musique prend une part importante, Cuba oblige..
Et on a également vu un 4ème film à cette occasion, le très beau "Notre enfant" de Diego Lerman, on en reparle à l'occasion de sa sortie très prochainement!!