Si tous les cinéphiles de France, ou presque, ont la tête en plein festival de Cannes ( on parle très vite des films de Cannes qui sortent actuellement en salles), la Terre ne s'arrête pas de tourner : l'actualité cinéma continue en dehors de cette période avec notamment le très sympathique Manhattan Stories de Dustin Guy Defa, un film qui sort mercredi prochain en salles.
Si en apparence Manhattan Stories rassemble tous les ingrédients d’un cinéma indépendant US à petit budget dans un Manhattan souvent vu au cinéma, le réalisateur arrive à transcender largement son matériau de départ.
Manhattan Stories, qui a régalé Sundance l'an passé , se cristallise autour de plusieurs personnages et un tissu narratif qui repose sur cinq histoires individuelles distinctes et qui se chevauchent plus ou moins.
On y croise ainsi un collectionneur de disques sur le point de trouver une perle rare, son ami, amoureux transi qui doit rattraper une bétise monumentale faire par dépit amoureux, une adolescente misantrophe qui se pose des questions sur son idendité sexuelle, un reporter un peu raté qui va tout faire pour impressionner une nouvelle venue
Dans cette grande galerie de portraits se dessinent beaucoup d’âmes perdues qu'un élément unit cependant: le besoin d’amour et d’attention.
Tous les personnages du film sont ainsi en quête de quelque chose, souvent d'amour, d'un peu de confiance en soi et de gratitude.
En reprenant son court-métrage, réalisé en 2014, le scénariste et réalisateur en conserve le même principe de base : observer, sur une journée, le fourmillement des destins dans la mégalopole new-yorkaise avec une unité de temps et de lieu.
Le cinéaste rappelle également le même acteur que dans son court métrage, à savoir son ami Bene Coopersmith, réel vendeur de disques New-Yorkais, et assurément un des personnages parmi les plus intéressants du film , avec aussi celui de (Wendy) cette adolescence atypique à la fois lucide et effrayée par le monde qui l’entoure.
Dans ce rôle la blogueuse de mode visiblement très célèbre outre Atlantique ,Tavi Gevinson fait des merveilles.
Avec cette galerie de comédiens assez drôles et quelques situations farfelues bien troussées, cette succession de tendre vignettes successives qui débouchent sur des intrigues en fait une oeuvre chorale, très agréable à suivre, pour des situations incongrues.
Un film distribué par UFO Distribution