Jusqu'à hier on a été submergé par une " Première Vague", puisque l'équipe du cinéma Comœdia nous a proposé de découvrir en avant-première une sélection de films cannois présentés cette année dans les différentes compétitions.
1 On commence par le film Libre, qui avait été présenté en sélection officielle du 71ème Festival de Cannes, dans la catégorie "séance spéciale" et qui a ouvert les hostilités .
Pendant trois ans, le réalisateur Michel Toesca a suivi l ’emblématique agriculteur de la Roya Cédric Herrou dans son combat pour venir en aide aux migrants.
C’est l'histoire du combat de Cédric Herrou et d’autres, pour l'accueil et la protection de migrants dans cette vallée.Mais au-delà de son personnage, le film est un témoignage sur le traitement de ces hommes,qui arrivent sur notre territoire, de leurs histoires, de leurs parcours, de leurs aspirations.
S’il paraît militant, le filme questionne l’organisation actuelle de l’accueil des migrants dans la zone particulière de la Roya dont les dysfonctionnements ont déjà été transmis publiquement aux politiques
Le film brosse son portrait de personnage charismatique et habité par ses convictions, et réussit à bien nous transmettre les fondements de sa cause.
"Libre", du réalisateur français Michel Toesca, raconte le combat de l’agriculteur emblématique de la vallée de la Roya, Cédric Herrou.
Ce faux documentaire dans lequel Lutz se met également en scène est une vraie merveille dont on vous en reparlera d'autant plus longuement à sa sortie qu'on a eu la chance de l'interroger.
Lutz est formidable derrière mais aussi devant la caméra en vieux chanteur populaire à la gloire passée, nommé Guy Jamet.
. L’aspect documentaire, caméra au poing, est soigné et jamais brouillonne.et le film traite du temps qui passe, des souvenirs, de la vieillesse, de l’aigreur ainsi que de l’infini mélancolie d’une époque révolue.
Alex Lutz signe un hommage poignant et drôle aux anciennes gloires de la chanson réputées "has been", tout en abordant avec lucidité le temps qui passe.
Avec "Guy", qui sortira le 29 août en salles, le comédien et réalisateur, 39 ans, livre une performance en incarnant cette gloire passée de la chanson qui a deux fois son âge.
3. Un couteau dans le coeur ; Yann Gonzales
Avec un sujet chaud -le milieu de la pornographie gay dans les années 70-, Yann Gonzalez livre un thriller érotique et sulfureux et ne lésine pas sur les scènes chocs et les effets de style au risque de commettre des maladresses et de tomber parfois dans la vulgarité.
Heureusement, on devine aisément qu’on a affaire à un film un peu parodique, à ne pas prendre trop au premier degré donc, qui fait référence au kitsch des années 70 que l’on retrouve aussi bien dans la photographie (très réussie, avec des jeux de lumière qui ne sont pas sans rappeler Blow Out de De Palma ou Suspiria de Dario Argento), dans les décors, les costumes et acessoires soignés ( le trench ciré de Vanessa Paradis), la bande-originale de M 83, dont un des membres est le frère du cinéaste et qui apporte une vraie valeur ajoutée), et dans le jeu des acteurs certes pas toujours très bon .
Un couteau dans le coeur est certes loin d’être parfait, mais au moins l'on reconnaitra à Gonzales son audace et sa volonté de sortir des sentiers balisés du cinéma français courant.
4. Une affaire de famille, Hiraziku Kore eda
Kore-eda Hirokazu, présent en compétition à Cannes depuis 2001, est revenutriomphalement avec "Une affaire de famille". Il avait créé l’événement en 2004 avec "Nobody Knows"
5.Woman at War ; Benedikt Erlingsson
Notre spécialiste de l'Islande a adoré #WomanatWar vu hier @ComoediaCinem : une fable écologique, militant et fraternelle, tour à tour drôle et inquiétante qui réussit à faire rire et réfléchir. dans un même élan..dans les salles le 4/07 @jour2fete pic.twitter.com/bfbOMgvZbj
— Baz'art (@blog_bazart) 11 juin 2018
Totalement emballés par @AGenouxLesGars vu hier dans le cadre du "Première Vague" du @ComoediaCinema : un conte moral très 21è siècle cru et dérangeant certes mais féministe et jamais complaisant avec des acteurs épatants de naturels..à voir en salle dès le 20/06 pic.twitter.com/kZj0VkZQMA
— Baz'art (@blog_bazart) 12 juin 2018
Bref encore une édition formidable et très diversifiée.. vivemement l'année prochaine !!