1997. À quelques mois de la rétrocession de Hong-Kong, la Chine va vivre de grands changements… Yu Guowei, le chef de la sécurité d’une vieille usine, dans le Sud du pays, enquête sur une série de meurtres commis sur des jeunes femmes. Alors que la police piétine, cette enquête va très vite devenir une véritable obsession pour Yu… puis sa raison de vivre. »
Ce n'est pas parce que l'été arrive que les salles de cinéma seront sevrés de grands et bons films. Témoin, UNE PLUIE SANS FIN, Grand Prix du Festival International du Film Policier de Beaune, qui sort en salles le 25 juillet prochain dans toutes les bonnes salles de France et de navarre.
Un film que le réalisateur est venu présenter au Comœdia, en avant-première et que Michel a vu pour nous.
Le Chinois Dong Yuea remporté le grand prix de la 10e édition du Festival International du Film Policier de Beaune avec Une pluie sans fin, et c'est peu de dire que c'est largement mérité tant le film est excellent de bout en bout .
Unepluiesansfin qui efface toute les traces, un jeune détective et un vieux flic à la recherche d’un sérial killer près de Hongkong juste avant sa rétrocession à la Chine...un long poème noir et triste sur la fin d’une époque et les incertitudes qui en découlent.
Noir, humide, triste, politique et délicieusement neurasthénique, on a ici affaire à une vraie série noire qui fascine et envoute.
Une mise en scène ample, une superbe photo et une géniale utilisation des décors font oublier une intrigue qui manque parfois ( seul bémol) d'un peu d’aspérités .
Au niveau de la construction du récit, la trame est quelque peu semblable à Memories of Murder ,mais on peut aussi voir cette pluie sans fin comme un Seven sous influence Kurosawa....
Évidemment,le personnage principal du film c'est bien sur la pluie du titre, fine ou plus intense, qui marque profondément de son étreinte implacable, tout autant les décors que les situations et les personnages.
Inutile de développer plus longuement de ce film à découvrir dès le 25 juillet sur grand écran, histoire de se faire totalement happer par ses mystères et ses rebondissements, et à se laisser porter par les images et les sons de ce beau polar contemplatif.
