Dans la brume/ le cinéma de genre français renait de ses cendres !

Le cinéma de genre français renait  un peu de ses cendres ces derniers mois, dans le mouvement du splendide "Grave"  sorti en début d'année dernière avec le succès que l'on sait.

Après  les récents "Revenge", ou 'laissez bronzer les cadavres, 'Dans la Brume," qui sort ce 7 août en DVD,  va ce coup ci  sur les terres du film catastrophe et de science-fiction , un genre bien plus propriété des américains, de Michael Bay à Roland Emerich.

'Dans la brume" fait déferler un brouillard profondément  mortel dans les rues d'une ville lumière plus habituée aux drames amoureux ou aux comédies balourdes.

 Evidemment le québécois Daniel Roby, aux commandes de ce "dans la brume ",  n'a pas les moyens financiers de ses confrères holywoodiens et le film ne multiplie les explosions et les scènes spectaculaires en tous genres.

Mais ce pari audacieux  de méler film de genre et film d’auteur est bien maitrisé par le cinéaste.

Les plans de Paris enfumés sont de toute beauté et donnent un côté anxiogène et envoutant  qui renforcent le côté immersif de ce film sobre mais  humain et  haletant.

Le sentiment d’étouffement  et de claustrophobie est  très bien rendu-  certes la canicule actuelle n'est pas forcément le meilleur moment pour le voir et certains plans  de Paris sous la brume sont d'une beauté à couper le souffle  ( c'est le cas de le dire!)

Le duo de comédiens principaux, formé par Romain Duris- qui avait déjà joué dans une autre tentative de SF française, le peut-être moins réussi de Cédric Kaplish et de l'ex-James Bond girl, Olga Kurylenko est très convaincant et donnent profondeur et humanité à leurs personnages, prêts à tout pour sauver  leur fille et  l'empathie du spectateur pour ses protagonistes lorsque la situation devient critique, fonctionne bien et émeut sans virer au larmoyant.

Réaliser un film de genre dans un paysage cinématographique français bien pauvre en la matière est un pari ambitieux que Daniel Roby a joliment réussi .  

BONUS DVD ET BLU-RAY : Un making of de 16 minutes