Celui qui a eu envie de revenir avec un vrai album de chansons, car "il s'est toujours senti du côté chanteur parce qu'il a étudié la musique", confie manie avec une vraie maitrise sens de l'humour et crescendo narratif.
Utilisant pour la première fois un vrai orchestre donnant plus d'ampleur que d'habitude à ses mélodies qu'on aura pu juger souvent trop minimalistes Oldelaf se permet de s'accompagner des arrangements plus léchés avec des cordes et des claviers vintage, donnant parfois un côté tres yéyé à certains de ses titres ( omme le savoureux l'amour à l'hôtel Ibis" qui fait un peu penser au Bang Bang de Petula Clark/nancy Sinatra)
Considérant toujours l’humour comme fondamental pour faire passer des choses plus graves, et plus violentes, afin de les dédramatiser ou les combattre, Oldelaf parle dans cet album d'incommunicabilité dans le couple ( le très beau "Elle dit") de monoparentalité ( Mais les enfants) , d'adultère, d'altermondialisme et même sujet essentiel que trop peu de gens abordent, de son courroux face au crépi (?) avec le même a propos et la même pertinence. ...
Dans ce "Goliath" , Oldelaf met de côté la dimension un peu fanfare, un peu « pouet pouet », de ses précédents albums et propose, dans la quasi totalité de ses morceaux (on oubliera facilement un ou deux titres plus anodins) une réflexion pleine d'acuité sur pas mal de sujets sociétaux ou quotidiens, et toujours sans jamais asséner de leçons.
Mine de rien, il nous donne un petit espoir de pouvoir renverser les choses et de nous faire face à nos responsabilités malgré, ou grâce à, notre condition de simple humains ...
Rien que pour cela, Oldelaf s'impose derechef comme le gtéant de la chanson française ...