Nairobi, au Kenya, les chemins de Kena et Ziki se croisent : c'est le coup de foudre. Les jeunes filles apprennent à s'aimer, alors que leurs pères respectifs s'affrontent lors des élections locales.
Le cinéma africain évolue et sait prendre en compte les sujets de société.
D’ailleurs, si Rafiki a fait l'événement au dernier Festival de Cannes, il n’en reste pas moins interdit au Kenya, et la réalisatrice a mis sept ans à trouver le financement nécessaire pour réaliser son film.
Grâce à des couleurs chaudes, une tonalité pop et une bande-son qui respirent la légereté le film dresse un portrait de Nairobi qui se modernise, s’anime et se dynamise de plus en plus chaque jour.
La mise en scène, moderne, entraînante, est d'une belle énergie . Plus que d'homosexualité, Rafiki parle avant tout ades espoirs de la jeunesse africaine réfutant les vieux schémas et tentant de s'inventer un futur dans une société archaïque mais que le cinéaste ne veut pas trop enfoncer ( à moins que des coupes soient passés par là pour pouvoir quand même trouver un financement).
C’est aussi à travers cette jeunesse incarnée par Samantha Mugatsia et Sheila Munyiva que RAFIKI permet aux spectateurs de vraiment ressentir le tempo de la ville.
Rafiki sait raconter joliment une histoire simple et intemporelle, au plus près de la sensibilité et de l'émotion des protagonistes.
Sortie DVD Blaq Out : Rafiki le 8 février 2019
SUPPLÉMENTS
• Entretien avec Wanuri Kahiu