tudor"Certains sujets doivent rester clos. Le rouvrir ne peuvent aucun bien. La seule action censée aurait été de la supprimer de vider la corbeille, et d'oublier que je l'avais vu. Mais au leu de cela, j'ai double cliqué sur l'en tête.Je sais ce qui est arrivé à votre soeur. Ca recommence. (page 33)"

Après l'excellent « l’homme craie », dont nous avions chanté les louanges l'année dernière, on avait hâte de retrouver l'efficacité du style de la britannique CJ Tudor.

Cela tombe bien, elle  reprend le flambeau dès cette année avec son nouveau roman "La disparition d'Annie Thorne," des thématiques proches comme les secrets d'enfance et le métier de l'enseignement.

Jo Thorne , un enseignant endetté jusqu'au cou, doit trouver de quoi rembourser ses "créanciers", se trouve menacé de toute part  et décide ainsi  de retourner dans  Arnhill, sa  ville natale du fin fond de l'Angleterre, attiré par un message mystérieux concernant la disparition de sa soeur, survenue il y a une vingtaine d'années dans des conditions mystérieuses.

Quel est le rôle de Stephen Hurst, ancien camarade de Joe, devenu homme influent de la ville dont la violence nous effraie ?

Comment Jo va t-il procéder, au milieu d'une cohorte de gens qui le menacent physiquement , pour  trouver les réponses à ses interrogations et  surtout, pourquoi s'entête t-il à rester à Arnhill, alors que tant de gens semblent lui en vouloir ..

Toutes les réponses à ces nombreuses questions  sont divulgées  au cours d'un dénouement , sans doute une peu frustrant,  mais rassurez vous, ce récit se dévore sans le moindre ennui.

Porté par une écriture  aussi simple que terriblement  efficace,   cette disparition d'Annie Throne  est un peu plus qu’un simple thriller.   

Une fois de plus,   CJ Tudor  parvient à trousser un polar qui a une belle vertu : celle de nous laisser... réveillé(s)  (sic) toute la nuit tant qu'on n'a pas eu le fin mot de l'histoire. 

La disparition d’Annie Thorne – CJ Tudor – Editions Pygmalion – 408 pages – 2019