On était  bien  chauds, hier  soir, bien callés  dans la salle un du  Comoedia ( pleine à ras bord) , qui, comme 600 autres salles de cinéma françaises avait décidé de programmer la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes 2019.

On a aimé comme l'an passé voir   la douce poésie d'Edouard Baer sur grand écran (moins drôle que l'an passé certes),  ce bel hommage à Varda  et à Michel  Legrand fait par la délicieuse Angèle ,  l'arrivée du président du Jury et les extraits des films en compétition, comme nos trois tweets  postés en direct le montrent bien : 

 

 En revanche, on s'est un peu plus refroidis avec la projection du film d'ouverture, comme Michel nous l'explique dès maintenant  : 

 

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Petite déception car ce “ The Dead Don’t Die” ne répond jamais à nos attentes. Le film d'ouverture de Cannes 2019 n’est ni un grand Jarmush, surtout quand on se souvient de “Broken Flowers”...”Ghost Dog”...l’inoubliable “Paterson” (NDLR: qui nous avait cependant divisé à sa sortie) et le formidable “Only Lovers left Alive”, ni un grand Zombie Movie paranoïaque à la puissance social et politique de George Romero.
Un petit film entre les deux, estimable certes, on ne s’ennuie pas mais on reste sur sa faim ( dommage pour un film de zombie dévorateurs, non?) .
Le seul intérêt de ce drôle d’objet: il est double:?
Soit permettre d'emmener les amateurs de cinéma Arty vers un film de genre souvent mésestimé  (c’est  certainement la première fois  hier soir qu'on voyait un film de Zombie avec l’impression de voir un film mainstream, ces  films ont toujours connu un problème de distribution) ou bien, dans l'autre côté,  permettre aux cinéphiles “geek, gore and survival” de découvrir l’univers poétique  d’un cinéaste attachant.
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Résumons si vous le voulez bien : on conseillera donc aux  amateurs de Jarmush qui connaissent leur Jim sur le bout des ongles,  de se précipiter plutôt  sur “La nuit des morts-vivants” 1968, “Zombie” 1978 et surtout “L’armée des mort” en 2004. 
Ou encore,si vous voulez voir une comédie sur le genre zombie ,vous pouvez essayer Shaun of the dead, qui est plutôt pas mal  fait du tout .
Pour les dingues de Zombie movies il vous suffit de piquer au hasard dans la vingtaine de réalisation de Jarmush...je serais vous je commencerais par “Ghost Dog” il devrait vous ouvrir l’appétit...
Car avec ce  "The Dead don't die",  Jarmush donne la triste impression d'être passé à coté de son sujet , il gaspille de très bon acteurs ( Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swindon, la plupart) qui  ne savent pas trop quoi faire  avec les rôles et des situations  mal ou peu écrits, et le metteur en scène  ne possède pas en lui le coté jusqu’au boutiste de Roméro pour povoir dynamiter le genre, on regrette vraiment que sa fable politiquo écolo n’a pas la force de ces glorieux ainés...

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Heureusement, le festival de Cannes n'a évidemment pas dit son dernier mot et si on en reste au strict film de zombie on peut vous dire que  certains rédacteurs de Baz'art trépignent devant le Zombi Child de Bertrand Bonnello , en compétition à la Quinzaine des Réalisateurs ( et en salles le 12 juin).tandis que   d' autres s'impatientent devant le prochain film de la compétition qui sortira en salles, le (forcément) sublime  "Douleur et Gloire" du grand Pedro, à voir dès vendredi en salles ......

Car aussi décevante fut cette séance d'ouverture, elle n'en altère pas pour autant  les  immenses espoirs que suscite cette 72e édition qui n'avait pas été aussi attendue depuis longtemps...