Une belle rencontre avec Charles Péguy au Théâtre de la Contrescarpe !
Nous voici dans le salon de Charles Péguy. La pièce s’ouvre sur l’arrivée d'un journaliste qui souhaiterait l'entendre parler de sa vie, afin de pouvoir rédiger un article sur lui pour un média qu'il ne nomme pas. C’est le point de départ de fréquents allers-retours dans le passé et le présent : tout d'abord, dans son enfance, à Orléans - ville dont Jeanne d’Arc est un symbole, une figure qui aura une importance énorme dans sa vie - où il a grandi avec sa mère, rempailleuse de chaises, et sa grand-mère. Puis, à ses 12 ans, lorsqu'il étudiait à l’école primaire de l’École Normale des Instituteurs : une année fondatrice dans la mesure où un de ses instituteurs, fasciné par la maturité d’une de ses rédactions, l'a repéré et a fait en sorte qu'il obtienne une bourse pour aller au Lycée. Grâce à lui, il a ensuite intégré l’École Normale Supérieure au Lycée Lakanal de Sceaux où ses idées socialistes ont continué à faire leur chemin. À travers un nouveau saut dans le temps, nous atterrissons dans la librairie socialiste qu’il a créée dans le quartier Latin, rue Cujas, et dans laquelle il accueillait Lucien Herr ou encore Léon Blum : dans ce nouveau retour en arrière, il reçoit la visite d'un homme qui partage ses idées, pendant que dehors, des anti-dreyfusards scandent des slogans antisémites. Nous sommes enfin projetés lors d'une réunion de la création de ses Cahiers de la Quinzaine, revue dans laquelle il publiera ses écrits quatorze-années durant, mais aussi ceux d’autres écrivains comme Romain Rolland ou André Suarès.
Charles Péguy le visionnaire jusqu'au 28 juillet au Théâtre de la Contrescarpe, en juin, tous les mercredis à 20h, puis en juillet : les vendredis et samedis à 20h et les dimanches à 17h.