
« Durant les mois et les années qui ont suivi le geste de Pierre, ou plutôt ses gestes, comme j’allais l’apprendre au moment du procès, je me suis attelée à leur trouver un sens. Face à l’inconcevable, c’est un réflexe de survie : on traque la clé du basculement comme on chercherait l’oxygène.
On peut fouiller d’autant plus qu’on ignore quand le processus s’est mis en marche : faut-il forer l’enfance du tueur, sa construction d’homme ou, plus tard, sa rencontre avec la victime ? On peut creuser d’autant plus...
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