Donnie Darko : le fer de lance du cinéma indépendant américain ressort au cinéma dans 2 versions!
En plus des trois films dont on a parlé ce mercredi , un autre grand film américain est à l'affiche des salles nationales en ce 24 juillet. Et même si ce n'est pas une nouveauté, cette sortie est un vrai événement pour plusieurs raisons.
Pour le spectateur, voir Donnie Darko relève de l’expérience onirique puisque son héros semble évoluer comme dans un rêve – ou plutôt un cauchemar – éveillé. En brouillant la frontière entre songe et réalité, Richard Kelly livre une brillante allégorie de l’adolescence, cet état de flottement entre le monde de l’enfance et celui des adultes. Dans son premier grand rôle au cinéma, l’acteur Jake Gyllenhaal (révélé quelques années après avec Le Secret de Brokeback Mountain, offre une interprétation remarquable, incarnant à la perfection toutes les contradictions de cet âge : tantôt apathique, tantôt colérique, tendre avec sa petite amie Gretchen mais exécrable avec sa famille, il est à la fois le sauveur et le destructeur de sa communauté.
Voyage dans le temps au cœur de la cinéphilie de son auteur, Donnie Darko impressionne par sa grande maîtrise stylistique lorgnant autant du côté de David Lynch que de la culture MTV. Pour ce digne rejeton de Steven Spielberg, auquel il emprunte son univers très eighties, le mélange des genres cinématographiques est partie intégrante de son œuvre. Largement influencé par le fantastique à la Philip K. Dick, son portrait d’une ville typique de la province américaine, théâtre de toutes les bizarreries, le rapproche en outre de films d’horreur comme Carrie au bal du diable (1976) ou, plus récemment, de Scream (1996).
Film à tiroirs qui n’en finit pas de dévoiler ses secrets, Donnie Darko marquera par son empreinte de nombreux cinéastes indépendants américains comme Gregg Araki avec Mysterious Skin (2004), David Robert Mitchell et son It Follows (2014) ou encore la série des frères Duffer Stranger Things (2016 –).
Présenté pour la première fois dans sa restauration 4K, Donnie Darko est disponible dans ses deux versions : la version cinéma sortie en France en 2002 et la version Director’s Cut, comprenant 21 minutes additionnelles, jusqu’alors inédite sur notre territoire !
le mythe de Donnie Darko va véritablement s’écrire durant les années qui suivront sa sortie en salles.
Au fil des années, grâce à un impressionnant bouche-à-oreille, les ventes et les locations du DVD vont engendrer un véritable culte autour du film pour devenir l’un des chefs-d’œuvre du cinéma américain des années 2000.
De son côté, le cinéaste ne réalisera que deux longs-métrages, Southland Tales (2006) et The Box (2009), deux œuvres aussi complexes, sombres et intrigantes que leur aînée. Quant aux fans de Donnie Darko, de plus en plus nombreux, ils continuent de s’approprier l’œuvre, multipliant les théories autour de son intrigue si mystérieuse.
DONNIE DARKO - Bande-annonce (Ressortie 4K)
Donnie Darko ressort en salles depuis le 24 juillet en version cinéma/
EN COMPLÉMENT DE LA VERSION CINÉMA, DONNIE DARKO SERA ÉGALEMENT PROPOSÉ DANS SA VERSION DIRECTOR’S CUT (INÉDITE EN FRANCE) POUR DES SÉANCES EXCEPTIONNELLES
DONNIE DARKO – VERSION DIRECTOR’S CUT
Montée en 2004, seulement trois ans après sa sortie aux États-Unis, la version Director’s Cut de Donnie Darko comporte 21 minutes additionnelles. Elle comprend de nouvelles scènes restaurées, une bande son modifiée et des extraits du livre intradiégétique Philosophie du voyage dans le temps, écrit par le personnage Roberta Sparrow. « Nous n'essayons pas d’arnaquer les fans du film », explique Richard Kelly.
« C’est vraiment une nouvelle expérience cinématographique qui creusera plus loin le sens du film, offrira de nouveaux indices et de nouvelles solutions à l’énigme et ajoutera une nouvelle couche de mystère. »
NB : Cette version Director’s Cut reste totalement inédite dans les salles françaises